S03-P01-C25 Maladie de Whipple

S03-P01-C25 Maladie de Whipple

Médecine interne

LOÏC GUILLEVIN

Date de mise à jour : 10/11/2021

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Chapitre S03-P01-C25

Maladie de Whipple

Xavier Puéchal

Tropheryma whipplei

La maladie de Whipple est une infection bactérienne chronique, systémique et curable, due à Tropheryma whipplei. Dès sa description en 1907, Whipple mentionne l’existence de structures en forme de bâtonnet dans des vacuoles au sein des macrophages [12]. À partir de 1949, la coloration des tissus infectés par l’acide periodique de Schiff (PAS) permit de révéler des inclusions à l’intérieur des macrophages, compatibles avec des structures bactériennes ou leurs produits de dégradation (Figure S03-P01-C25-1). Dès 1952, l’antibiothérapie fut reconnue capable d’améliorer rapidement les symptômes et les anomalies biologiques. Enfin, en 1961, la microscopie électronique confirma la présence d’une espèce bactérienne intracellulaire, à Gram positif, dans le cytoplasme des macrophages. Le bacille est visible sous forme de bâtonnet et possède une paroi trilamellaire caractéristique, responsable de l’affinité au PAS.

Une amplification et un séquençage partiels du gène universel de l’acide ribonucléique ribosomique (ARNr 16S) de la bactérie furent réalisés en 1991. En 1992, l’amplification d’une séquence unique de bases d’ARNr 16S fut confirmée et poursuivie [11]. Cette séquence correspondait à celle d’un organisme non encore caractérisé qui fut dénommé Tropheryma whipplei. Les analyses phylogéniques suggérèrent que cet organisme était un actinomycète. La taxonomie moléculaire rapprocha T. whipplei des bactéries de l’environnement qui ont en commun le sol comme réservoir ou source de contamination pour l’homme.

 

Figure S03-P01-C25-1 Infiltration de la lamina propria et de la sous-muqueuse par des macrophages prenant la coloration rouge-violet avec l’acide périodique de Schiff. Biopsie duodénale. (Grossissement × 40.) (D’après [8])

 

Un couple d’amorces d’amplification et de séquence fut mis au point. Il permit un diagnostic moléculaire de cette infection. L’amplification génique (PCR ou polymerase chain reaction) en étendit le spe…

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