S11-P01-C02 Présentation clinique et étiologie des hépatites

S11-P01-C02 Présentation clinique et étiologie des hépatites

S11

Hépatologie

Stanislas Pol et Philippe Sogni

Chapitre S11-P01-C02

Présentation clinique et étiologie des hépatites

Stanislas Pol, Anaïs Vallet-Pichard, Marion Corouge et Philippe Sogni

 

L’hépatite est définie par une atteinte nécrotico-inflammatoire du foie. Les causes en sont multiples et doivent être reconnues pour une éventuelle intervention thérapeutique, qui peut parfois être urgente dans le cadre des hépatites sévères. L’éviction du facteur causal (toxique : alcool, médicament) ou son contrôle (virosuppression dans le cadre des hépatites virales, immunosuppression efficace d’un mécanisme immunologique dans le cadre des hépatites auto-immunes, par exemple) permet en effet, au stade d’hépatite aiguë, d’obtenir le plus souvent l’amélioration puis la normalisation du foie du fait des capacités de régénération hépatique. La survenue d’une hépatite fulminante ou subfulminante nécessitant une transplantation hépatique en urgence est rare (Figure S11-P01-C02-1). La persistance du facteur causal (notamment au-delà de 6 mois, définissant habituellement les hépatites chroniques) va être à l’origine d’une inflammation qui va engendrer des dépôts de fibrose dont la progression, en l’absence d’intervention thérapeutique efficace, sera à l’origine d’une extension septalisante de la fibrose qui peut conduire à la constitution d’une cirrhose, caractérisée par la présence de nodules de régénération et d’une désorganisation architecturale qui expliquent l’hypertension portale et l’insuffisance hépatocellulaire. Le contrôle du facteur causal peut, au contraire, permettre d’espérer un remodelage de la fibrose et une amélioration, voire une normalisation de l’histologie hépatique. La cirrhose, conséquence de toutes les hépatites qui n’auraient pas été reconnues et traitées suffisamment tôt, est un état précancéreux qui expose, en plus des complications non carcinomateuses de l’hypertension portale (ascite, hémorragies variqueuses) et de l’insuffisance hépatocellulaire (ascite, encéphalopathie), au risque de carcinome hépatocellulaire. Le risque hépatite/cirrhose/carcinome hépatocellulaire (voir Figure S11-P01-C02-1) est celui de toute hépatite chronique qui n’aurait pas été efficacement diagnostiquée et traitée.

 

Figure S11-P01-C02-1  Histoire naturelle des hépatites.

Étiologie des hépatites

Un grand nombre d’infection peut s’accompagner d’anomalies biologiques hépatiques. Le terme « hépatite virale » doit être réservé aux maladies associées aux virus ayant un véritable hépatotropisme avec, comme manifest…

Ce chapitre est réservé aux abonnés

Abonnez-vous dès maintenant

  • Consultation illimitée de l’intégralité du Traité de Médecine
  • Accès aux mises à jour des chapitres
  • Moteur de recherche

Je m’abonne