S13-P01-C04 Pancréatite aiguë

S13-P01-C04 Pancréatite aiguë

S13

Pancréatologie

Philippe Levy

Chapitre S13-P01-C04

Pancréatite aiguë

Anouk Esch

 

La pancréatite aiguë est l’une des affections gastro-entérologiques les plus fréquentes nécessitant une hospitalisation à travers le monde, avec une incidence rapportée de 13 à 45 cas par 100 000 personnes [75]. En 2000, le taux annuel d’incidence a pu être estimé à 22/100 000 Français de plus de 15 ans [56]. Soixante pour cent des malades était de sexe masculin avec un âge médian de 54 ans. Dans 72 % des cas, il s’agissait d’une poussée inaugurale et, dans 41 % des cas, il s’agissait d’une forme grave nécrosante de pancréatite aiguë.

Il s’agit d’une affection parfois grave, avec une morbi-mortalité importante dans les formes nécrosantes. Un taux de mortalité de 30 % avait été reporté dans les formes graves de pancréatite aiguë dans la conférence de consensus française de 2001 [56]. Néanmoins, dans les séries les plus récentes, le taux de mortalité serait plus proche de 8 % dans les formes graves [49]. Cette réduction du taux de mortalité est secondaire à une amélioration de la prise en charge des complications de la pancréatite aiguë, principalement des infections de nécrose.

La prise en charge des pancréatites aiguës s’est considérablement modifiée ces dernières années, et de nombreuses recommandations ont été publiées ces dernières années depuis la conférence de consensus française de 2001 [7], [63], [71], [72].

Diagnostic positif

Le diagnostic d’une pancréatite aiguë (PA) repose sur l’association de deux des trois critères suivants [71] : critères cliniques (douleurs abdominales), biologiques (augmentation de la lipasémie à plus de 3 fois la normale) et/ou radiologiques (sur la tomodensitométrie abdominopelvienne ou l’IRM).

Signes cliniques

La douleur abdominale est le signe clinique le plus constant lors d’une pancréatite aiguë, présente dans près de 100 % des cas. Le début des douleurs signe le début de l’histoire de la maladie. Ces douleurs sont principalement situées au niveau de l’épigastre ou de l’hypocondre droit [25], avec présence d’une irradiation dans le dos dans 40 à 60 % des cas et position antalgique en chien de fusil. Ces douleurs sont d’aggravation rapide dans les 30 à 60 premières minutes, puis continues en plateau, et peuvent durer plusieurs j…

Ce chapitre est réservé aux abonnés

Abonnez-vous dès maintenant

  • Consultation illimitée de l’intégralité du Traité de Médecine
  • Accès aux mises à jour des chapitres
  • Moteur de recherche

Je m’abonne