S14-P03-C07 Traumatismes crâniens graves de l’adulte

S14-P03-C07 Traumatismes crâniens graves de l’adulte

S14

Neurologie

Vincent Navarro

Chapitre S14-P03-C07

Traumatismes crâniens graves de l’adulte

Alice Jacquens, Samuel Latreille, Anne-Laure Boch, Lamine Abdennour, Philippe Cornu, Louis Puybasset et Vincent Degos

 

Les traumatismes crâniens graves de l’adulte, secondaires le plus souvent aux accidents de la voie publique, surviennent généralement chez des sujets jeunes. Les séquelles motrices et psychosensorielles présentées par les patients les plus sérieusement atteints prennent une dimension dramatique par le retentissement social et familial qu’elles engendrent. La qualité de la prise en charge et les choix thérapeutiques interviennent directement sur le pronostic fonctionnel individuel.

Afin d’améliorer les thérapeutiques des premières 48 heures après le traumatisme, les sociétés savantes impliquées dans la Neuroréanimation ont édité des recommandations s’appuyant sur les critères de l’Agence Nationale d’Accréditation et d’Evaluation en Santé (ANAES) [1].

Prise en charge initiale du traumatisé crânien

Phase préhospitalière et hospitalière initiale

La période post-traumatique immédiate se caractérise par une inadéquation entre le débit cérébral et son métabolisme susceptible d’aggraver les lésions primaires, d’engendrer une souffrance cellulaire ischémique et d’accroître l’œdème cérébral. L’existence d’une hypotension ou d’une hypoxie est directement responsable d’une augmentation de la mortalité des patients traumatisés crâniens graves. Les objectifs de la prise en charge initiale doivent permettre de corriger rapidement les défaillances d’organes qui peuvent en être les causes. Le but est de restaurer un état hémodynamique systémique adéquat et une hématose correcte afin de garantir une perfusion et un apport en oxygène adaptés. Dans le même temps, les agressions cérébrales secondaires d’origines systémiques doivent êtres prévenues et corrigées dès l’acheminement du patient dans un centre spécialisé [2].

Évaluation initiale

Après avoir recueilli les informations habituelles essentielles (type d’accident, mécanisme du traumatisme, heure de survenue), un rapide examen clinique doit rechercher la présence de défaillances hémodynamiques ou respiratoires. L’évaluation neurologique initiale doit être simple, rapide, concise et interprétée, si possible, après la stabilisation des grandes fonctions vitales. La profondeur du coma est appréciée par le calcul du score de Glasgow (meilleures réponses motrice et verbale, ouverture des yeux). La présence d’un signe de localisation neurologique est systématiquemen…

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