S07-P02-C02 États de choc : orientation diagnostique et conduite à tenir

S07-P02-C02 États de choc : orientation diagnostique et conduite à tenir

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Médecine intensive-Réanimation

Christian Richard

Chapitre S07-P02-C02

États de choc : orientation diagnostique et conduite à tenir

Mathieu Jozwiak et Xavier Monnet

 

Définition

L’état de choc correspond à la défaillance ultime du système cardiovasculaire. Il se définit cliniquement par l’association d’une hypotension artérielle et de signes d’hypoperfusion périphérique. L’état de choc correspond à une inadéquation entre les apports et les besoins en oxygène des tissus qui peut conduire à la mort cellulaire dans un tableau de défaillance multiviscérale. La physiopathologie permet de distinguer les états de choc dus à une diminution du transport artériel en oxygène vers les tissus (chocs hypovolémique, cardiogénique et anaphylactique), des chocs dus à une diminution de l’extraction de l’oxygène et/ou de son utilisation par les tissus (choc septique). Afin d’éviter l’ultime nécrose tissulaire, de nombreux mécanismes d’adaptation sont mis en œuvre par l’organisme pour restaurer l’état hémodynamique au cours des états de choc.

Système cardiovasculaire normal

Dans le circuit cardiovasculaire, schématisé dans la figure S07-P02-C02-1, le cœur joue le rôle de pompe hydraulique. Le débit cardiaque est le produit du volume d’éjection systolique et de la fréquence cardiaque. Le volume d’éjection systolique dépend de toutes les composantes de la fonction cardiaque : la fonction contractile, mais aussi la précharge cardiaque, qui correspond au niveau de remplissage de cavités cardiaques avant l’éjection, et la post-charge cardiaque, qui correspond à l’ensemble des forces qui s’opposent à l’éjection des ventricules.

 

Figure S07-P02-C02-1

Représentation schématique du système cardiovasculaire. La pompe cardiaque reçoit le retour veineux systémique du réservoir veineux, qui représente, dans les conditions normales, 70 % du volume sanguin de l’organisme. Elle éjecte le sang dans le circuit artériel, dont les branches sont « montées en parallèle » et ont chacune leur résistance propre. L’oxygène apporté par le sang artériel est extrait par les tissus périphériques en fonction de leurs besoins.

 

Le sang est éjecté dans le système artériel. Dans une analogie avec un système électrique, ce système est considéré comme monté en parallèle (voir Figure S07-P02-C02-1) : la modification des résistances vasculaires d’une région change le débit sanguin de cette r&e…

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