S07-P04-C03 Polyradiculonévrites et neuromyopathies de réanimation

S07-P04-C03 Polyradiculonévrites et neuromyopathies de réanimation

Médecine intensive-Réanimation

Christian Richard

Date de mise à jour : 08/01/2022

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Chapitre S07-P04-C03

Polyradiculonévrites et neuromyopathies de réanimation

Djillali Annane

 

Les polyradiculonévrites et les neuromyopathies de réanimation représentent deux entités différentes en termes d’épidémiologie, de physiopathologie, de diagnostic, de pronostic et de thérapeutique. Les polyradiculonévrites sont définies par une atteinte inflammatoire aiguë, subaiguë ou chronique du système nerveux périphérique entraînant une paralysie sensitivomotrive variable. Nous n’aborderons dans ce chapitre que les polyradiculonévrites aiguës. Les neuromyopathies de réanimation sont définies par une atteinte inflammatoire variable des nerfs et des muscles survenant chez le patient de réanimation. Ces deux entités représentent les principales causes d’atteinte du système nerveux périphérique en réanimation. C’est pourquoi tout praticien en réanimation doit savoir reconnaître un patient souffrant de ce type d’affection, en confirmer le diagnostic et connaître les grands principes de la prise en charge.

Épidémiologie

Polyradiculonévrites

Incidence

Les polyradiculonévrites aiguës, dont le syndrome de Guillain-Barré représente la forme la plus commune, sont des affections rares du système nerveux périphérique [9]. L’incidence est estimée à 1,8 cas pour 100 000 habitants par an. Les polyradiculonévrites aiguës touchent environ deux fois plus souvent l’homme que la femme. Cette affection peut survenir à tous les âges de la vie. L’incidence annuelle est de l’ordre de 0,8 cas pour 100 000 avant 18 ans, et de 3,2 après 60 ans. On estime que l’incidence augmente par tranche de 10 ans d’âge, d’environ de 0,5 à 2,5 pour 100 000 habitants.

Facteurs de risque

Par définition, le syndrome de Guillain-Barré est une forme idiopathique de polyradiculonévrite aiguë [9]. Il est précédé de quelques jours à quelques semaines, dans 60 % des cas, d’un syndrome infectieux d’allure virale. Il s’agit le plus souvent d’un syndrome respiratoire grippal. Dans près d’un tiers des cas, le tableau est celui d’une gastro-entérite fébrile, le plus souvent à Campylobacter jejuni. L’infection précédant l’apparition d’un syndrome de Guillain-Barré peut également être due à bien d’autres agents …

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