S08-P01-C07 Crises d’épilepsie et états de mal épileptiques

S08-P01-C07 Crises d’épilepsie et états de mal épileptiques

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S08

Urgences médicales

Pierre Hausfater et Bruno Riou

Chapitre S08-P01-C07

Crises d’épilepsie et états de mal épileptiques

Vincent Navarro

 

Les états de mal épileptiques (EME) (status epilepticus pour les auteurs anglo-saxons) sont l’une des principales urgences thérapeutiques en neurologie, et ont fait l’objet de recommandations formalisées d’experts (RFE) sous l’égide de la Société de réanimation de langue française [2], [4].

Définitions

Un état de mal épileptique se définit schématiquement par l’absence d’arrêt d’une crise d’épilepsie. En effet, la grande majorité des crises ont la particularité de s’interrompre spontanément après 1 à 2 minutes. La durée précise de la crise au-delà de laquelle se définit l’EME reste un sujet de débat. De façon générale, l’EME peut se définir par des crises continues ou par la succession de crises sans récupération d’un état antérieur (crises subintrantes) durant au moins 30 minutes. Du fait de sa gravité, l’EME tonico-clonique généralisé requiert une définition spécifique impliquant une prise en charge plus précoce. Cette définition « opérationnelle » fait référence à des crises continues ou subintrantes durant au moins 5 minutes. Les crises sérielles avec récupération de la conscience antérieure peuvent évoluer vers un état de mal, mais n’entrent pas dans la définition de celui-ci. Un EME larvé (subtle status epilepticus) correspond à l’évolution défavorable d’un EME tonico-clonique généralisé non traité ou traité de façon inadéquate. Il se caractérise par l’atténuation, voire la disparition des manifestations motrices chez un patient comateux contrastant avec la persistance d’un EME visible sur l’électro-encéphalogramme (EEG). Ce type d’EME est très rare en France, où les équipes médicalisées interviennent rapidement. Un état de mal est réfractaire quand il n’a pas répondu aux deux premières lignes de traitement (benzodiazépines et anti-épileptiques) à doses efficaces. Un état de mal est super-réfractaire lorsqu’il résiste à la troisième ligne de traitement (anesthésiques).

Classifications

Il existe autant d’EME différents que de types d’épilepsie. Aussi, nombreuses sont les classifications des EME. Celle retenue en 1995 (Tableau S08-P01-C07-I) repose sur des éléments cliniques simples [6].

 

Tableau S08-P01-C07-I  <…

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