S11-P01-C03 Stéatose et stéatohépatite alcoolique et non alcoolique : maladie alcoolique du foie

S11-P01-C03 Stéatose et stéatohépatite alcoolique et non alcoolique : maladie alcoolique du foie

S11

Hépatologie

Stanislas Pol et Philippe Sogni

Chapitre S11-P01-C03 – Partie II

Stéatose et stéatohépatite alcoolique et non alcoolique

 

Partie 1 : Stéatose et stéatohépatite
Partie 2 : Maladie alcoolique du foie

 

Partie II : Maladie alcoolique du foie

Marion Corouge, Jean-Baptiste Trabut, Véronique Thépot et Stanislas Pol

 

La surconsommation chronique d’alcool est fréquente en France. Les chiffres du « baromètre santé 2010 » montrent, en effet, que près de 20 % de la population adulte a une consommation d’alcool régulière et que 7,5 % a une consommation abusive ou à risque, définie selon les critères de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) par une consommation de plus de 20 g d’alcool par jour chez la femme et plus de 30 g d’alcool par jour chez l’homme (tout verre d’alcool – alcool fort, vin ou bière – apporte environ 10 g d’alcool pur et les consommations à risque sont considérées comme étant de plus de 3 à 4 verres par jour) [13]. Par ailleurs, près de 30 % des Français ont une consommation occasionnelle à risque (plus de 4 verres par occasion). Si la consommation moyenne d’alcool baisse de façon continue en France depuis 50 ans, les derniers chiffres montrent une stabilité du taux de consommations problématiques qui sont, par ailleurs, en augmentation chez les 17-25 ans.

En Europe, la consommation excessive d’alcool est la troisième cause de décès évitable avec un risque en premier lieu hépatique (par le biais d’une augmentation du risque de cirrhose), mais aussi une augmentation de la fréquence de certains cancers (notamment des voies aérodigestives supérieures, du foie, des seins et du côlon) ainsi que celles de pathologies pancréatiques, cardiaques, neurologiques, traumatiques ou psychiatriques. Outre ses conséquences sanitaires, l’abus d’alcool a également des conséquences socioprofessionnelles pour l’individu et économiques pour la société.

Ceci explique que la prise en charge des patients en difficulté avec l’alcool se distribue entre les spécialités médicales (médecine interne, hépato-gastro-entérologie, médecine générale, addictologie et médecine du travail) ou psychiatrique et implique également les professions paramédicales.

Si le diagnostic de surconsommation d’alcool fait souvent peu de doute, certaines situations peuvent poser plus de problèmes diagnostiques du fait du déni du patient, de l’intrication d’autres pathologies ou d’une consommation considérée comme « traditionnelle ». Des…

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