S11-P01-C03 Stéatose et stéatohépatite alcoolique et non alcoolique

S11-P01-C03 Stéatose et stéatohépatite alcoolique et non alcoolique

S11

Hépatologie

Stanislas Pol et Philippe Sogni

Chapitre S11-P01-C03 – Partie I

Stéatose et stéatohépatite alcoolique et non alcoolique

 

Partie 1 : Stéatose et stéatohépatite
Partie 2 : Maladie alcoolique du foie

 

Partie I : Stéatose et stéatohépatite

Marion Corouge, Jean-Baptiste Trabut et Stanislas Pol

 

Les stéatopathies regroupent l’ensemble des maladies du foie caractérisées par une stéatose, c’est-à-dire l’accumulation de graisse histologiquement visible dans les hépatocytes. Le risque évolutif de ces pathologies existe surtout lorsque des lésions nécrotico-inflammatoires viennent s’ajouter à la stéatose pour constituer une stéatohépatite. Leurs causes sont multiples, mais sont dominées par le trouble lié à l’alcool (maladie alcoolique du foie) et les pathologies métaboliques (surpoids et diabète). On a souvent recours aux abréviations anglaises pour désigner les stéatopathies d’origine métabolique. La NAFLD (non-alcoholic fatty liver disease) englobe l’ensemble des stéatopathies d’origine métabolique tandis que l’on ne doit parler de NASH (non-alcoholic steatohepatitis) que dans les cas où la présence de lésions nécrotico-inflammatoires a été documentée. Le qualificatif de « non alcoolique » ne simplifie cependant pas la dénomination des hépatopathies mixtes : l’alcool n’immunise pas, en effet, contre les effets délétères des pathologies métaboliques sur le foie et il est probable que beaucoup d’hépatopathies sévères soient à la fois « alcooliques » et « non alcooliques ». Le deuxième inconvénient de la dénomination « non alcoolique » est d’être maintenant synonyme de stéatopathie liée au surpoids et/ou au diabète alors qu’il existe d’autres causes non alcooliques de stéatose (voir plus loin).

Les stéatopathies constituent un enjeu majeur de santé publique du fait de leur fréquence (elles représentent la grande majorité des maladies hépatiques en France), de leur risque d’évolution vers la cirrhose (dans 5 à 20 % des cas) et de la difficulté de leur prise en charge qui reste moins bien codifiée que celle d’autres hépatopathies. Les stéatopathies sont également les marqueurs d’un risque élevé de pathologies extrahépatiques (cancers et maladies cardiovasculaires notamment).

Anatomopathologie

Le tableau …

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