S12-P02-C01 Sémiologie et étiologie des affections œsophagiennes

S12-P02-C01 Sémiologie et étiologie des affections œsophagiennes

S12

Gastro-entérologie

Stanislas Chaussade et Romain Coriat

PARTIE S12-P02

Symptômes et syndromes

Chapitre S12-P02-C01

Sémiologie et étiologie des affections œsophagiennes

Maximilien Barret

 

La sémiologie des affections œsophagiennes repose sur quatre principales plaintes fonctionnelles :

– la dysphagie, éventuellement associée à une odynophagie, évoquant classiquement une sténose œsophagienne potentiellement organique, et constituant à ce titre un signe d’alarme pour le clinicien ;

– le pyrosis, ou brûlure rétrosternale ascendante, favorisé par l’antéflexion du tronc, le port de vêtements serrés à la ceinture, ou le décubitus dorsal, la période postprandiale précoce, et calmé par la prise alimentaire. Ce symptôme est typiquement lié au reflux acide gastro-œsophagien ;

– les régurgitations, ou perception d’un reflux de salive, de liquide acide ou d’aliments sur le trajet de l’œsophage, voire jusqu’à la bouche. Elles sont à différencier des vomissements par leur caractère spontané, sans effort. Les régurgitations peuvent être en rapport avec des pathologies œsophagiennes variées, de l’obstacle organique (sténose œsophagienne, notamment néoplasique ou post-opératoire) ou fonctionnel (achalasie du sphincter inférieur de l’œsophage), ou encore avec le reflux gastro-œsophagien ;

– les douleurs thoraciques d’origine œsophagienne, mimant par leur caractère rétrosternal et constrictif les douleurs angineuses, cependant indépendantes de l’effort et de la présence de facteurs de risque cardiovasculaire.

En marge de ces principaux éléments sémiologiques, des manifestations respiratoires peuvent être associées par divers mécanismes à certaines pathologies œsophagiennes, notamment le reflux gastro-œsophagien (RGO), l’œsophagite à éosinophiles, ou les fistules œsophagiennes.

Si la première des investigations complémentaires de l’œsophage reste l’endoscopie œso-gastro-duodénale, une analyse sémiologique précise aidera tout d’abord l’endoscopiste à évaluer le degré d’urgence de l’examen et à choisir les sites à biopsier.

Les affections de l’œsophage et de l’oropharynx sont nombreuses et ne peuvent pas être décrites dans le détail dans le cadre de ce chapitre. Nous nous limiterons donc pour l’essentiel à leur énumération, organisée en fonction de l’existence ou non d’une anomalie endoscopique, ou encore de leur mécanisme lésionnel, et renvoyons le lecteur aux chapitres correspondants du présent traité.

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