S12-P04-C06 Tumeurs gastriques

S12-P04-C06 Tumeurs gastriques

S12

Gastro-entérologie

Stanislas Chaussade et Romain Coriat

Chapitre S12-P04-C06

Tumeurs gastriques

Johann Dréanic et Romain Coriat

 

Les tumeurs gastriques constituent un groupe hétérogène de lésions bénignes ou malignes, au potentiel évolutif variable. La majorité des cancers gastriques (90 %) sont des adénocarcinomes, le reste correspondant à des lymphomes ou tumeurs stromales. Il existe plusieurs classifications anatomopathologiques. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) classe les cancers gastriques selon leur structure (papillaire, tubuleux, mucineux ou à cellules indépendantes) et leur degré de différenciation. La classification de Lauren est la plus utilisée et distingue : le type intestinal correspondant en règle à un cancer distal localisé, limité, d’aspect ulcérovégétant, avec des cellules néoplasiques bien différenciées réalisant des structures glandulaires, et dont l’incidence est en diminution relative ; et le type diffus caractérisé par une infiltration de la paroi gastrique par des cellules isolées ou en amas non organisées, le plus souvent de siège proximal et dont la forme particulière est la linite gastrique (infiltration diffuse par des cellules indépendantes « en bague à chaton » au sein d’un stroma fibreux) [33]. La quantité de mucus et le degré de différenciation constituent les critères de la classification de Goseki. Il n’est pas rare d’observer l’association de plusieurs types architecturaux au sein d’une même tumeur.

Adénocarcinome gastrique

En France, l’incidence de l’adénocarcinome gastrique est estimée à 6 556 nouveaux cas en 2012, survenant principalement chez l’homme (66 %). Il se place au troisième rang des cancers digestifs. Malgré l’amélioration des méthodes diagnostiques et les progrès thérapeutiques, la détection de ces lésions est souvent tardive et leur pronostic mauvais. La survie à 5 ans est estimée à 25 % avec une mortalité annuelle associée d’environ 4 500 décès. Il n’existe pas de dépistage systématique du carcinome gastrique en France, et l’évolution longtemps insidieuse explique une prise en charge majoritairement à un stade avancé.

Épidémiologie et facteurs de risque

L’adénocarcinome gastrique se développe à partir de l’épithélium glandulaire. Classiquement, il doit être distingué selon sa localisation (distal ou proximal) et sa cla…

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