S12-P05-C20 Entéropathies médicamenteuses de l’adulte

S12-P05-C20 Entéropathies médicamenteuses de l’adulte

S12

Gastro-entérologie

Stanislas Chaussade et Romain Coriat

Chapitre S12-P05-C20

Entéropathies médicamenteuses de l’adulte

Laurence Moachon

 

Les effets indésirables des médicaments sur l’intestin grêle et le côlon revêtent des aspects cliniques peu spécifiques, en rapport avec des affections et des mécanismes très divers. L’identification des risques tels que ceux rencontrés avec les anti-inflammatoires non stéroïdiens, les inhibiteurs de la pompe à protons, le nicorandil ou l’olmésartan montrent que les entéropathies représentent désormais un aspect important de la iatrogénie médicamenteuse. La fréquence de ces effets indésirables semble en augmentation, même si elle est difficilement chiffrable.

La diarrhée non spécifique induite par les médicaments et les complications graves des médicaments constipants sont présentées dans les deux premiers paragraphes. Dans ce chapitre sont également abordées les colites et autres entéropathies médicamenteuses.

Diarrhée

L’induction de diarrhée a été décrite pour plus de 700 médicaments [8]. En dehors de ceux impliqués dans des affections plus « spécifiques » (colites microscopiques, colites infectieuses, pseudo-maladie cœliaque) et des anti-inflammatoires non stéroïdiens (voir « Cas particuliers de médicaments »), les principaux médicaments pourvoyeurs de diarrhée sont regroupés dans le Tableau S12-P05-C20-I. Le traitement des diarrhées repose sur la prise en charge des pertes hydro-électrolytiques, l’administration d’antibiotique si nécessaire, et d’un antidiarrhéique, sachant que pour les diarrhées des chimiothérapies, le lopéramide est moins efficace que l’octréotide [29].

Complications liées à une constipation : pseudo-obstruction colique et entérocolite nécrosante de l’adulte

Pseudo-obstruction colique aiguë

Le tableau de pseudo-obstruction colique aiguë (ou syndrome d’Ogilvie) consiste en la dilatation massive du côlon (cæcum ou ensemble du cadre colique) en l’absence de toute obstruction mécanique. L’évolution est le plus souvent favorable sous traitement médical mais peut être compliquée de perforation(s) par ischémie du côlon distendu, particulièrement quand le diamètre cæcal dépasse 12 cm. Elle survient plus volontiers chez des patients hospitalisés, à prédominance masculine, âgés de plus de 60 ans. Elle est favorisée par diverses conditions médicales et chirurgicales. Un élément iatrogène…

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