S14-P01-C08 Comportements

S14-P01-C08 Comportements

S14

Neurologie

Vincent Navarro

Chapitre S14-P01-C08

Comportements

Béatrice Garcin, Carole Azuar, Jean Capron, Carole Roué-Jagot, Valérie Mesnage et Richard Levy

Concepts et bases biologiques

Définitions des comportements normal et pathologique

Au sens le plus large, le comportement peut être défini par les réactions observables d’un individu à un moment donné. Dans un contexte médical, le comportement peut être défini comme le résultat observable de l’ensemble des activités mentales automatiques ou volontaires. Il peut être réactionnel aux stimuli exogènes (le « monde extérieur ») ou endogènes (régulation des besoins homéostatiques) ou être le reflet de décisions, fruit d’une délibération mentale se dégageant en partie des contraintes immédiates de l’environnement et des états internes. Le comportement normal est représenté par l’ensemble des actions adaptatives face à nos contraintes biologiques ou environnementales, tant que ces actions n’enfreignent pas les principes de survie et/ou restent dans un spectre sociétal normé ou acceptable contextuellement.

En miroir, le comportement anormal correspondrait donc aux réactions et aux attitudes témoignant de la désadaptation environnementale/sociale/homéostatique de l’individu. Dans un contexte médical, le comportement pathologique peut survenir lors de toute altération du cours de la pensée volontaire ou/et automatique par atteinte des mécanismes sensoriels (par exemple, des hallucinations visuelles), cognitifs (par exemple, un trouble de l’attention) et affectifs (par exemple, une anxiété aiguë) mis en jeu pour l’adaptation.

Bases biologiques des comportements [2], [4]

Le comportement normal dépend d’un réseau neural largement distribué permettant l’élaboration des pensées et des actions. Il requiert tout d’abord l’intégrité des voies de perception exogène (des organes sensoriels aux cortex perceptifs primaires) et endogène (du système nerveux périphérique autonome aux noyaux végétatifs cérébraux et au réseau cérébral générant les émotions et les affects). Il met ensuite en jeu les régions d’intégration des percepts et des affects (cortex associatifs uni- ou plurimodaux) donnant à ces informations leur signification. Enfin, le comportement repose sur des systèmes de préparation et de contrôle de l’action (en particulier le cortex préfrontal et les ganglions de la base) et d’un réseau dit « limbique », valorisant et colorant affectivement nos comportements. Le fonctionnement de l’ensemble de ces structures dépend du niveau de recrutement préalable des systèmes de…

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