S14-P01-C15 Syndrome méningé

S14-P01-C15 Syndrome méningé

S14

Neurologie

Vincent Navarro

Chapitre S14-P01-C15

Syndrome méningé

Francis Bolgert

 

Les méninges enveloppent le système nerveux central et les nerfs jusqu’à leurs émergences. Elles comprennent trois feuillets :

– la dure-mère, épaisse, accolée à la paroi osseuse ;

– l’arachnoïde, séparée de la précédente par un espace normalement virtuel ;

– la pie-mère, feuillet unicellulaire recouvrant le tissu nerveux.

Pie-mère et arachnoïde sont séparées par l’espace sous-arachnoïdien, cloisonné par des travées conjonctives, entre lesquelles circule le liquide céphalorachidien (LCR). Le syndrome méningé correspond à l’ensemble des symptômes observés lorsqu’un processus pathologique intéresse les leptoméninges, c’est-à-dire la pie-mère et l’arachnoïde. Le syndrome méningé est lié, d’une part, à l’élévation de la pression intracrânienne – il peut s’atténuer après soustraction de liquide céphalorachidien – et, d’autre part, à l’inflammation des structures méningées. Les deux principaux processus pathologiques en cause sont de nature inflammatoire (méningite, encéphalite) ou hémorragique (hémorragie méningée).

Clinique

Symptômes

La céphalée est le principal symptôme. Elle est précoce, intense, permanente, généralisée ou à prédominance bi-frontale ou bi-occipitale, augmentée par les mouvements ou par le bruit. Elle s’accompagne d’une photophobie. Il s’y associe souvent des rachialgies (douleurs siégeant le long du rachis). Des vomissements sont fréquents.

Signes

La contracture douloureuse de la nuque, de nature antalgique, est responsable de la raideur méningée, qui est le principal signe du syndrome. Celle-ci est recherchée en mobilisant doucement la tête du patient, vérifiant que les mouvements latéraux sont possibles, sous réserve d’un bon relâchement musculaire, alors que la tentative d’antéflexion de la tête entraîne une contracture invincible des muscles de la nuque et une douleur qui irradie vers la région lombaire. La raideur de la nuque persiste en cas de coma, sauf si celui-ci est très profond. Elle peut aussi manquer chez les nourrissons, chez lesquels il faut rechercher un bombement de la fontanelle. La recherche de la raideur de la nuque peut entraîner une flexion involontaire des membres inférieurs : c’est le signe de Brudzinski. En outre, la flexion d’une jambe sur la cuisse et de la cuisse sur le bassin peut entraîner la flexion ou l’hyperextension du membre inférieur opposé.

Le signe de Kernig se recherche sur un patient en…

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