S14-P02-C01 Examens complémentaires

S14-P02-C01 Examens complémentaires

S14

Neurologie

Vincent Navarro

Partie S14-P02

Examens complémentaires

Chapitre S14-P02-C01

Analyse du liquide céphalorachidien

Roland Liblau et José Boucraut

Physiologie du liquide céphalorachidien

Le volume total de liquide céphalorachidien (LCR) est de 100 à 150 ml chez l’adulte et de 40 à 60 ml chez le nourrisson. Le LCR est produit de façon continue, au débit d’environ 600 ml/j. Le LCR est ainsi renouvelé 3 à 4 fois par jour. Dans la pratique, la production continue compense l’écoulement du LCR par la ponction lombaire et il est sans danger de prélever 10 à 15 ml de LCR chez l’adulte.

Le LCR ventriculaire est produit pour l’essentiel par les plexus choroïdes, qui sont une barrière constituée de cellules épithéliales différenciées caractérisées par un faible degré de pinocytose et la présence de jonctions serrées, similaires à celles observées au niveau des cellules endothéliales de la barrière hémato-encéphalique. C’est un lieu d’échange bidirectionnel entre le sang et le LCR sous le contrôle notamment de récepteurs impliqués dans des transports transépithéliaux. Les vaisseaux méningés contribuent à hauteur de 20 % à la composition du LCR sous-arachnoïdien. Cette contribution augmente en cas de méningite. L’ensemble de ces structures constitue la barrière hématoméningée qui expliquent les différences de composition chimique entre le sérum et le LCR. Il existe un rapport d’environ 200 entre la concentration protéique totale du LCR et celle du sérum et un rapport de 500 pour les concentrations d’immunoglobulines G (IgG). Le liquide interstitiel cérébral contribue à la composition du LCR par diffusion entre les cellules épendymaires. On considère ainsi le LCR comme un possible témoin des processus pathologiques tissulaires. Il existe également des phénomènes de transport du LCR vers le sang. Ainsi les IgG injectées dans le LCR sont-elles éliminées 4 fois plus vite que ne l’expliquerait la simple diffusion au niveau des voies de résorption.

Le LCR circule depuis les compartiments centraux (ventricules latéraux, troisième ventricule, aqueduc de Sylvius, quatrième ventricule) vers les compartiments sous-arachnoïdiens (espaces périmédullaire et péricérébral). Le blocage de cette circulation induit une hydrocéphalie. Le LCR est résorbé au niveau des villosités arachnoïdiennes dans les sinus veineux de la convexité et au niveau des prolongements nerveux. Ainsi les antigènes et les protéines présents dans le LCR diffusent-ils dans le tissu lymphatique nasal pour se retrouver dans les ganglions cervicaux. On observe également par diffusion les mêmes bandes oligoclonales dans les l…

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