S14-P01-C01 Sémiologie de la motricité

S14-P01-C01 Sémiologie de la motricité

S14

Neurologie

Vincent Navarro

Partie S14-P01

Sémiologie

Chapitre S14-P01-C01

Sémiologie de la motricité

Anne-Cécile Troussière, Pierre Cesaro† et Fernando Pico

 

La réalisation d’un mouvement et de ses adaptations posturales met en jeu un système effecteur (muscles striés squelettiques) commandé par des motoneurones (système nerveux périphérique) eux-mêmes sous le contrôle du système nerveux central. La motricité est la base de la vie de relation par le langage et le mouvement.

L’examen de la motricité est fondé sur la connaissance de son organisation centrale. Le système effecteur est la voie corticospinale ou pyramidale. Son développement phylogénétique dans l’espèce humaine permet la marche. Le système pyramidal diminue le tonus axial et commande la flexion des membres inférieurs (ce qui explique l’hypertonie et le déficit moteur prédominant sur les raccourcisseurs en cas d’atteinte de la voie pyramidale) ; au niveau des membres supérieurs, ce système permet l’extension du bras et les mouvements fins de la main (ce qui explique l’hypertonie en flexion et le déficit moteur prédominant sur les muscles volitionnels en cas d’atteinte de la voie pyramidale).

Parallèlement, d’autres systèmes permettent les ajustements posturaux : ce sont les systèmes non pyramidaux (voies tectospinale, rubrospinale, réticulospinales, vestibulospinales). Les circuits extrapyramidaux contrôlent l’initiative et la vitesse des mouvements ainsi que le tonus musculaire (d’où la bradykinésie et la rigidité parkinsoniennes ou, au contraire, les mouvements choréiques et l’hypotonie au cours des chorées). Enfin, les structures connectées au cervelet permettent l’acquisition de la coordination motrice et notamment le contrôle de la position debout et de la marche.

La motricité de l’homme s’acquiert au cours du développement pré- et post-natal, une grande partie des centres moteurs acquièrent une fonction automatique et inconsciente. Le développement du cortex cérébral est corrélé à cette maturation et permet l’émergence de séquences gestuelles qui relèvent d’un « savoir-faire » élaboré représenté par les praxies : manipulation d’un stylo pour l’écriture, des leviers de commande d’une automobile, etc. Des perturbations complexes de la motricité peuvent de ce fait être observées lors d’atteintes lésionnelles du cortex cérébral associatif frontal ou temporo-pariétal : leur étude échappe à ce chapitre. Ne seront également pas envisagées les perturbations résultant d’une lésion des voies de la sensibilité (ataxie proprioceptive) ou d’autres systèmes sensoriels (contrôle des voies somesthésiques visuelles sur le mouvement (ataxie) ou contrôle de l’équilibre par …

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