S14-P02-C04 Électromyographie

S14-P02-C04 Électromyographie

S14

Neurologie

Vincent Navarro

Date de mise à jour : 07/07/2021

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Chapitre S14-P02-C04

Électromyographie

Emmanuel Fournier

 

Si les nerfs et les muscles fonctionnent électriquement, on doit pouvoir dépister et évaluer leurs affections par des anomalies de leur fonctionnement électrique. Tel est le principe de l’électrodiagnostic qui, de fait, joue un rôle irremplaçable depuis le XIXe siècle dans l’individualisation et le suivi de la plupart des affections neuromusculaires.

Place des techniques électromyographiques par rapport à l’examen clinique

On regroupe sous le même terme d’électromyographie (EMG, on dit aussi électroneuromyographie [ENMG]) plusieurs méthodes complémentaires employées successivement au cours d’un examen : les techniques de stimulo-détection (étude de la conduction motrice et sensitive, étude de la transmission neuromusculaire) consistent à stimuler et à enregistrer les nerfs et les muscles par des électrodes de surface, de façon à apprécier de façon globale les propriétés fonctionnelles d’un nerf ou d’un muscle ; l’examen de détection à l’aiguille, effectué si nécessaire en dernière partie de l’examen, étudie l’innervation fonctionnelle fine des muscles. La compréhension de la physiologie et les matériels modernes permettent maintenant de rendre tous les gestes indolores pour peu qu’on s’en soucie, et ce, sans nuire, au contraire, à la qualité des signaux recueillis [2].

Les diverses techniques visent toutes d’une manière ou d’une autre à mettre en évidence des signes électrophysiologiques qui permettent avant tout de rattacher les symptômes et les signes cliniques à des atteintes objectives des nerfs et des muscles, mais leur intérêt est aussi de pouvoir forcer des tableaux cliniques apparemment semblables à s’individualiser en affections différentes. L’examen se déroule dans l’esprit d’une véritable enquête sémiologique visant à prolonger, par des moyens d’investigation électrique, l’examen clinique et l’évaluation des hypothèses diagnostiques. Loin de récuser le vécu du malade ou la clinique, cette approche fonctionnelle se place sous les symptômes et les signes cliniques : elle cherche à déterminer si le point de vue électrophysiologique révèle quelque chose qui puisse rendre compte de ceux-ci et en livrer une compréhension physiopathologique. S’il ne révèle rien, ce n’est pas que le patient n’a rien, mais que ce qu’il a − quoi que ce soit − échappe au point de vue particulier donné par …

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