S14-P03-C28 Affections neurométaboliques révélées à l’âge adulte

S14-P03-C28 Affections neurométaboliques révélées à l’âge adulte

S14

Neurologie

Vincent Navarro

Chapitre S14-P03-C28

Affections neurométaboliques révélées à l’âge adulte

Fanny Mochel

Qu’est-ce qu’une maladie neurométabolique ?

Au sein du groupe grandissant des maladies génétiques, les maladies héréditaires du métabolisme (MHM) sont définies classiquement par une dysfonction d’enzymes, ou d’autres protéines, impliquées dans le métabolisme cellulaire. Cette définition a des implications en termes de stratégies diagnostiques et thérapeutiques propres aux MHM. Préalablement à la confirmation diagnostique par biologie moléculaire, le diagnostic de nombreuses MHM peut ainsi être orienté par des tests biochimiques, mettant en évidence l’accumulation ou le défaut de synthèse d’un métabolite ou bien permettant de mesurer l’activité d’une enzyme donnée. Certaines MHM sont également accessibles à des stratégies thérapeutiques telles que la stimulation enzymatique à l’aide de co-facteurs, l’enzymothérapie substitutive, le remplacement de certains métabolites indispensables ou l’inhibition de leur synthèse, ou encore des régimes diététiques spécifiques. Les MHM sont traditionnellement classées en :

– maladies du métabolisme intermédiaire, comprenant les maladies d’intoxication – du fait de l’accumulation d’un métabolite toxique, telles que les anomalies du cycle de l’urée avec hyperammoniémie – et les maladies par déficit énergétique – telles que les déficits de la chaîne respiratoire mitochondriale ;

– maladies des organelles dont les maladies lysosomales, les maladies peroxysomales et les déficits de glycosylation des protéines (congenital disorder of glycosylation [CDG]) ;

– et maladies des neurotransmetteurs et des métaux telles que les déficits de synthèse des mono-amines, les maladies de surcharge en fer (neurodegeneration with brain iron accumulation [NBIA]) ou bien la maladie de Wilson.

Cependant, cette vision historique des MHM est bousculée par la découverte récente de nouvelles entités neurogénétiques grâce à l’essor des techniques de séquençage haut débit ainsi que par une meilleure connaissance des mécanismes physiopathologiques impliqués dans les MHM. Ainsi, les maladies dites « d’intoxication » telles que les déficits du cycle de l’urée sont souvent associées à un déficit énergétique, notamment un déficit en créatine intracérébrale. À l’inverse, des métabolites toxiques tels que le monoxyde d’azote jouent peut-être un rôle dans des maladies par « déficit énergétique » telles que le syndrome MELAS (myopathy, encephalopathy, lactic ac…

Ce chapitre est réservé aux abonnés

Abonnez-vous dès maintenant

  • Consultation illimitée de l’intégralité du Traité de Médecine
  • Accès aux mises à jour des chapitres
  • Moteur de recherche

Je m’abonne