S19-P01-C02 Examen dermatologique et démarche diagnostique

S19-P01-C02 Examen dermatologique et démarche diagnostique

S19

Dermatologie

Dan Lipsker
Date de mise à jour : 04/08/2021

Chapitre S19-P01-C02

Examen dermatologique et démarche diagnostique

Dan Lipsker

Examen dermatologique

Un examen dermatologique complet inclut l’examen de la peau, des cheveux, des ongles et de toutes les muqueuses. Il doit se faire sous un bon éclairage. Il faut examiner « de loin », en observant le malade dans sa globalité, pour se faire une idée de la distribution, et « de près », parfois à l’aide d’une loupe, pour identifier et répertorier l’ensemble des lésions élémentaires. L’examen au dermatoscope permet d’affiner l’étude sémiologique fine, notamment des tumeurs.

Certains aspects généraux sont facilement relevés. Il s’agit, par exemple, de la couleur de la peau. Sa couleur normale est déterminée notamment par le contenu en mélanine et en caroténoïdes ainsi que par les parts respectives d’hémoglobine oxydée et réduite (voir Chapitre S19-P01-C04). La couleur jaune conjonctivocutanée de l’ictère attire ainsi d’emblée le regard, tout comme l’aspect bleuté des extrémités et des lèvres de la cyanose d’origine centrale, par excès d’hémoglobine réduite. La moiteur ou, au contraire, la sécheresse de la peau sont aussi des caractères faciles à apprécier. Ainsi l’hyperhidrose (c’est-à-dire l’excès de transpiration) localisée (axillaire, palmaire, plantaire) n’est-elle pas associée à une maladie interne, mais elle est la cause d’une baisse importante de la qualité de vie. Les sueurs profuses, surtout nocturnes, en revanche, doivent toujours être explorées, car elles peuvent être symptomatiques de nombreuses maladies, notamment de certaines infections et de lymphomes. L’hyperthyroïdie est une cause classique de moiteur cutanée. La sécheresse cutanée (ou xérose) est fréquente chez les personnes âgées et chez les sujets atopiques. Elle peut aussi être la conséquence de l’hypothyroïdie ou de certains médicaments (statines, drogues à effets atropiniques…). L’état d’hydratation cutanée rend compte de l’équilibre hydro-électrolytique. Le pli cutané persistant (le chercher sur le front ou le thorax) témoigne habituellement d’une déshydratation, alors que l’anasarque traduit en général une carence protéique de cause hépatique ou rénale, avec ou sans insuffisance cardiaque surajoutée.

Au-delà de la perte de cheveux qui accompagne le vieillissement normal et de la pathologie primitive des cheveux (par exemple, monilethrix) ou du cuir chevelu (notamment le groupe des alopécies dites cicatricielles), l’alo…

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