S21-P01-C03 Hyperprolactinémies et adénomes à prolactine

S21-P01-C03 Hyperprolactinémies et adénomes à prolactine

S21

Endocrinologie

Jean-Louis Wémeau

Chapitre S21-P01-C03

Hyperprolactinémies et adénomes à prolactine

Sara Barraud, Bénédicte Decoudier, Brigitte Chaufour-Higel et Brigitte Delemer

 

Les adénomes à prolactine ou prolactinomes sont les plus fréquents des adénomes de l’hypophyse, pathologie concernant plus d’une personne sur 1 000 dans la population adulte [8]. Ce sont des tumeurs, en règle générale bénignes, issues de la prolifération d’une cellule lactotrope, selon des mécanismes non élucidés [6]. Les conséquences cliniques sont extrêmement variables selon la taille de la tumeur, allant du macroprolactinome « géant » avec compression des structures « éloquentes » cérébrales de voisinage au minuscule microprolactinome et ses seules conséquences hormonales mettant en jeu développement sexuel et fertilité. Les adénomes à prolactine ne sont qu’une étiologie des hyperprolactinémies, situation qui doit conduire à un diagnostic précis selon une démarche rigoureuse.

Hyperprolactinémies, causes et conséquences

La prolactine est une hormone protéique de 23 kDa sécrétée par les cellules lactotropes de l’antéhypophyse dont le rôle principal est de favoriser l’allaitement, fonction essentielle chez les mammifères [11].

On peut observer une hyperprolactinémie dans de multiples circonstances (Figure S21-P01-C03-1).

 

Figure S21-P01-C03-1 Adénomes à prolactine. AD : antidépresseurs ; IMAO : inhibiteurs de la mono-amine oxydase ; PRL : prolactinémie.

Hyperprolactinémies physiologiques

Ainsi, il existe des situations d’hyperprolactinémies physiologiques.

Au cours de la grossesse, le taux de prolactine augmente régulièrement pour atteindre, au troisième trimestre, une valeur jusqu’à 10 fois la limite supérieure de la normale [7]. Cette hypersécrétion accompagne une hyperplasie hypophysaire due à la multiplication des cellules lactotropes dont la fonction est la préparation de l’allaitement à venir. L’hyperœstrogénie de la grossesse en est la cause.

Au cours de l’allaitement, la prolactinémie augmente également, à chaque tétée, à un taux moindre. Puis, si l’allaitement se prolonge, la prolactinémie redevient progressivement normale alors que la pr…

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