S21-P01-C04 Adénomes hypophysaires thyréotropes et non fonctionnels, adénomes hypophysaires familiaux

S21-P01-C04 Adénomes hypophysaires thyréotropes et non fonctionnels, adénomes hypophysaires familiaux

S21

Endocrinologie

Jean-Louis Wémeau

Chapitre S21-P01-C04

Adénomes hypophysaires thyréotropes et non fonctionnels, adénomes hypophysaires familiaux

Philippe Caron

Adénomes hypophysaires thyréotropes

Les adénomes thyréotropes sont rares et représentent moins de 1 % des adénomes hypophysaires [3], [4], [6], [7] dans les séries autopsiques ou chirurgicales. Le diagnostic doit être évoqué devant une thyrotoxicose TSH (thyroid-stimulating hormone)-dépendante ou lors d’un bilan hypophysaire. Le diagnostic différentiel avec le syndrome de résistance hypophysaire aux hormones thyroïdiennes est parfois difficile. Sur le plan thérapeutique, si le traitement d’un micro-adénome à TSH reste chirurgical, la présence de récepteurs à la somatostatine [5] sur les cellules adénomateuses, l’efficacité et la tolérance des analogues de la somatostatine [7], [8], [11], [14], [27] font que les formes retard des analogues de première génération (octréotide, lanréotide) sont une alternative médicale au traitement primaire des macro-adénomes ou des adénomes thyréotropes invasifs [31].

Signes cliniques

Les adénomes hypophysaires à TSH ont été rapportés chez des patients âgés de 11 à 85 ans (moyenne entre 40 et 45 ans), tant chez l’homme que chez la femme (sexe ratio = 1) [3], [6], [7], [11]. Ils peuvent être diagnostiqués :

– devant un tableau de thyrotoxicose d’installation progressive, marqué surtout par les signes cardiologiques (palpitations, fibrillation auriculaire, insuffisance cardiaque). Le goitre est présent dans plus de 90 % des cas, le plus souvent homogène, devenant hétéronodulaire avec l’ancienneté de la stimulation thyroïdienne, parfois compressif et pouvant récidiver après une thyroïdectomie partielle. Il n’y a pas de signe associé d’auto-immunité (exophtalmie bilatérale, myxœdème prétibial, acropachye thyroïdienne). L’exploration isotopique met en évidence un corps thyroïde fixant normalement ou de façon augmentée le radio-isotope ;

– au cours du bilan d’une pathologie hypophysaire :

– devant des adénomes hypophysaires mixtes sécrétant, en plus de la TSH, de l’hormone de croissance (gigantisme ou acromégalie), et/ou de la prolac…

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