S21-P03-C01 Hyperparathyroïdies

S21-P03-C01 Hyperparathyroïdies

S21

Endocrinologie

Jean-Louis Wémeau

Partie S21-P03

Parathyroïdes

Chapitre S21-P03-C01

Hyperparathyroïdies

Jean-Louis Wémeau

 

On désigne sous le nom d’hyperparathyroïdie (HPT) l’hyperfonctionnement d’une ou plusieurs des glandes parathyroïdes. Cette situation relève d’entités très différentes, au plan des mécanismes, de l’expression clinique et biologique, de la prise en charge thérapeutique :

– l’HPT est dite primaire quand elle résulte d’une pathologie primitive de l’une ou de plusieurs parathyroïdes : adénome solitaire (80 à 90 % des cas), hyperplasie d’une ou plusieurs glandes (10 à 20 %), exceptionnellement un carcinome (moins de 1 %) ;

– l’HPT est secondaire lorsque l’hyperfonctionnement des parathyroïdes est réactionnel à une cause de carence calcique : insuffisance rénale, déplétion en vitamine D, hypercalciurie en apparence idiopathique par défaut de réabsorption tubulaire rénale du calcium, état de résistance à l’hormone parathyroïdienne caractérisant la pseudo-hypoparathyroïdie ;

– enfin, l’HPT est tertiaire lorsque, succédant à la situation précédente, l’hyperplasie d’une ou plusieurs glandes fait place à un adénome autonomisé. Celui-ci est désormais responsable d’une production hormonale excessive, même si la cause initiale de carence calcique a été corrigée.

Ces situations, lorsqu’elles sont responsables d’hypercalcémie, sont à distinguer des hypercalcémies humorales malignes, résultant de la production paranéoplasique d’un facteur hypercalcémiant.

Hyperparathyroïdie primaire

Longtemps l’hyperparathyroïdie primaire a été considérée comme une maladie rare, responsable de douleurs, de fractures pathologiques, conduisant à un tassement de la taille et des déformations invalidantes. L’évolution de la maladie était émaillée d’un risque néphrologique lié aux lithiases rénales récidivantes, à la néphrocalcinose et à l’insuffisance rénale.

La mesure plus systématique des calcémies a conduit à reconnaître l’extrême fréquence de l’HPT primaire. Elle est cause de la moitié des hypercalcémies, est présente classiquement chez un individu sur 1 000, mais sa prévalence apparaît plus élevée encore. L’HPT primaire constitue, après le diabète sucré et les dysfonctions thyroïdiennes, la troisième des endocrinopathies les plus fréquentes.

Longtemps d’affirmation difficile, le diagnostic est désormais commode, permis par les dos…

Ce chapitre est réservé aux abonnés

Abonnez-vous dès maintenant

  • Consultation illimitée de l’intégralité du Traité de Médecine
  • Accès aux mises à jour des chapitres
  • Moteur de recherche

Je m’abonne