S21-P04-C01 Hypoglycémies du sujet non diabétique

S21-P04-C01 Hypoglycémies du sujet non diabétique

S21

Endocrinologie

Jean-Louis Wémeau

Partie S21-P04

Pancréas endocrine

Chapitre S21-P04-C01

Hypoglycémies du sujet non diabétique

Delphine Vezzosi, Solange Grunenwald, Antoine Bennet
et Philippe Caron

 

Alors que l’hypoglycémie du sujet non diabétique est un événement rare, la consultation pour une symptomatologie évocatrice d’hypoglycémies chez un sujet non diabétique est fréquente. L’objectif du clinicien, au terme de cette première consultation, est d’obtenir des arguments anamnestiques et cliniques en faveur (ou non) d’une hypoglycémie organique. Si, au terme de ce premier entretien, la conviction du clinicien pour un malaise hypoglycémique est forte mais qu’un prélèvement veineux lors d’une hypoglycémie n’a pas pu être obtenu, une épreuve de jeûne de 72 heures pourra être proposée. Cette épreuve de jeûne aura deux objectifs : d’une part, affirmer la réalité de l’hypoglycémie et, d’autre part, orienter le diagnostic étiologique. L’absence d’hypoglycémie au terme des 72 heures de jeûne permet, dans l’immense majorité des cas, d’éliminer le diagnostic d’hypoglycémie organique. Nous détaillerons dans cet article les étapes de la prise en charge d’un sujet non diabétique consultant pour une suspicion d’hypoglycémie.

Suis-je en présence de malaises hypoglycémiques ?

La première question à résoudre chez un sujet non diabétique consultant pour une suspicion d’hypoglycémie est d’affirmer le diagnostic d’hypoglycémie. L’hypoglycémie chez le sujet non diabétique est un événement rare en raison de la présence de mécanismes robustes de contre-régulation glycémique. L’hypoglycémie du sujet non diabétique est paradoxalement un motif de consultation très fréquent, facilement évoqué par les patients pour expliquer leurs malaises.

L’hypoglycémie chez le sujet non diabétique ne pourra être affirmée qu’en présence d’une triade de Whipple. Cette triade associe :

– des symptômes évocateurs d’hypoglycémie ;

– une glycémie veineuse basse, inférieure à 0,50 g/l selon le dernier consensus de la Société française d’endocrinologie sur l’hypoglycémie du sujet non diabétique [3] ;

– la disparition de la symptomatologie après resucrage.

Les symptômes évocateurs d’hypoglycémie sont de deux types, les signes végétatifs, d’une part, les signes neuroglycopéniques, d’autre part. Les signes végétatifs (asthénie intense, sueurs, pâleur, tachycardie, anxiété…) sont fréquents mais peu spécifiques d’une hypoglycémie. Les signes…

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