S21-P08-C01 Régulation de la glycémie

S21-P08-C01 Régulation de la glycémie

S21

Endocrinologie

Jean-Louis Wémeau

Partie S21-P08

Diabète

Chapitre S21-P08-C01

Régulation de la glycémie

Christophe Magnan

 

Le maintien de la glycémie à l’équilibre autour de 5,5 mM (à l’exception des repas où se produit une hyperglycémie transitoire dépendant de l’index glycémique des aliments consommés) est un enjeu majeur de survie pour les mammifères et notamment l’espèce humaine. Toute variation de glycémie, que ce soit à la baisse (hypoglycémie) ou à la hausse (hyperglycémie) peut avoir des conséquences délétères sur le court terme ou le long terme pouvant engager la vie de l’individu. Le glucose est en effet un nutriment essentiel dans le fonctionnement des cellules. Son oxydation conduit à la formation d’adénosine triphosphate (ATP), carburant de toutes les cellules. D’autres fournisseurs d’énergie sont les acides gras (2 fois plus énergétiques que le glucose à masse égale), mais toutes les cellules ne sont pas capables de les utiliser. Ainsi, les neurones n’utilisent que le glucose comme source d’énergie (et dans une certaine mesure les corps cétoniques après un jeûne prolongé chez l’Homme ou dans des conditions pathologiques avec un défaut d’utilisation du glucose, comme chez les sujets diabétiques). Les hématies, dépourvues de mitochondries, ne sont pas capables non plus d’oxyder les acides gras, mais peuvent métaboliser le glucose car les premières étapes de sa dégradation (glycolyse anaérobie) ne nécessitent pas d’oxygène et produisent 2 ATP (le glucose est d’ailleurs le seul nutriment qui peut être partiellement dégradé et fournir de l’ATP en absence d’oxygène). Le glucose est donc une molécule essentielle dont la concentration sanguine est finement régulée par de nombreuses hormones (insuline, glucagon, catécholamines, glucocorticoïdes) qui agissent principalement sur la production hépatique de glucose, l’utilisation du glucose par les muscles squelettiques ou le tissu adipeux. À côté de cette régulation endocrine, le système nerveux joue également un rôle clef dans le contrôle de la glycémie : en modulant directement la production et l’utilisation du glucose mais aussi indirectement en agissant sur la sécrétion d’insuline et de glucagon.

Le maintien de la glycémie est dû à un équilibre permanent entre les apports et l’utilisation de glucose

La glycémie est l’un des paramètres biologiques les plus stables, quel que soit le statut énergétique (à jeun ou nourri) d’un individu. La Figure S21-P08-C01-1 montre les variations circadiennes des deux principaux nutriments énergétiques utilisés par l’Homme : le glucose et les acides gras. On voit ainsi que la glycémie ne varie que tr&egrav…

Ce chapitre est réservé aux abonnés

Abonnez-vous dès maintenant

  • Consultation illimitée de l’intégralité du Traité de Médecine
  • Accès aux mises à jour des chapitres
  • Moteur de recherche

Je m’abonne