S21-P08-C04 Diabète de type 1

S21-P08-C04 Diabète de type 1

S21

Endocrinologie

Jean-Louis Wémeau

Chapitre S21-P08-C04

Diabète de type 1

Étienne Larger, Agnès Sola-Gazagnes, Léa Dehghani, Marc Diedisheim, Sonia Juddoo, Xavier Donath, Fabienne Elgrably, Jocelyne M’Bemba et Christian Boitard

 

Le diabète de type 1 résulte de la destruction des cellules insulino-sécrétrices (cellules β) des îlots de Langerhans du pancréas par le système immunitaire. La présence d’une insulite, décrite pour la première fois de façon extensive par W. Gepts en 1965 [17], la détection d’auto-anticorps par immunofluorescence indirecte sur coupes de pancréas humain par D. Doniach et G.F. Bottazzo en 1974 [8], la survenue de la maladie chez des sujets exprimant des molécules du complexe majeur d’histocompatibilité (CMH) particulières, identifiées dès le début des années 1970 et la caractérisation de lymphocytes T activés contre des antigènes exprimés par les cellules β dès les années 1980 font du diabète une maladie auto-immune.

Les étapes successives de la réponse auto-immune, de l’expansion initiale des lymphocytes autoréactifs à l’activation des effecteurs responsables de la destruction des cellules β, sont aujourd’hui assez bien connues. Leur démembrement a largement bénéficié de modèles murins, en particulier la souris NOD (non obese diabetes) et le rat BB (biobreeding), puis de l’apport des techniques de transgenèse qui a permis de tester le rôle de différentes voies du système immunitaire dans la rupture de tolérance qui conduit au diabète.

Les mécanismes initiant l’activation des lymphocytes T autoréactifs demeurent en revanche largement méconnus. L’hypothèse privilégiée assimile la réaction auto-immune anti-cellules β à une réaction immunitaire conventionnelle, postulant un événement initial déclenchant lié à l’environnement, peut-être infectieux et/ou nutritionnel. Néanmoins, une recherche acharnée depuis près de 40 ans n’a pas permis d’identifier un facteur déclenchant unique, faisant probablement du diabète de type 1 un bon exemple de maladie multifactorielle. La maladie auto-immune qui conduit au diabète de type 1 est une maladie chronique : elle s’étale sur des années, voire des décennies avant d’avoir des conséquences cliniques lorsqu’apparaît l’hyperglycémie, signe que les cellules β résiduelles ne suffisent plus pour assurer la régulation de la glycémie.

L’enjeu de l’immunologie du diabète est diagnostique et thérapeutique. Les tentatives d’immunothérapie n’ont pas à ce jour démontré un intérêt clinique dans la prise en charge de la maladie en raison d’une balance risque/bén&eac…

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