S22-P01-C02 Explorations fonctionnelles respiratoires à l’exercice

S22-P01-C02 Explorations fonctionnelles respiratoires à l’exercice

S22

Pneumologie

Vincent Cottin

Chapitre S22-P01-C02

Explorations fonctionnelles respiratoires à l’exercice

Benoit Wallaert et Victor Valentin

 

L’exploration fonctionnelle respiratoire à l’exercice fait partie de l’évaluation de base de la dyspnée d’effort ou l’intolérance à l’exercice. De même que les troubles respiratoires du sommeil s’explorent pendant le sommeil, la dyspnée d’effort doit s’explorer lors d’un exercice physique et pas seulement par des examens de repos. L’exercice est une situation complexe qui met en jeu simultanément les réponses cardiocirculatoires, respiratoires métaboliques et cérébrales. La capacité à l’effort peut, en pratique, être évaluée par des tests d’effort sous-maximaux « de terrain » comme le test de marche de 6 minutes (TM6) et des tests maximaux de courte durée comme l’épreuve d’effort métabolique ou épreuve fonctionnelle d’exercice (EFX).

Tests sous-maximaux

Le test de marche de 6 min est une méthode simple, sûre et peu onéreuse pour évaluer, lors d’un effort de marche à leur propre rythme, la capacité fonctionnelle des patients et son altération au cours des maladies respiratoires chroniques [3], [9]. Sa fiabilité a été largement démontrée dans la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et les pneumopathies interstitielles (coefficient de variation de 4,2 %). Ce haut niveau de reproductibilité intra-individuelle dépasse celui d’autres paramètres fonctionnels objectifs tels que la capacité vitale (coefficient de variation de 7,9 %) ou la consommation maximale en oxygène à l’effort. Ce test nécessite d’être réalisé avec une méthodologie stricte [8], dans un couloir dégagé de 30 m, marqué tous les 3 m. Le test se déroule en 3 phases avec enregistrement continu de la saturation pulsée en oxygène (SpO2) et la fréquence cardiaque :

– 6 à 10 min de repos ;

– 6 min de marche ou il est demandé au patient de marcher le plus possible avec instructions, sans encouragements et en donnant le temps toutes les minutes ;

– 3 à 6 min de repos.

Les résultats du test de marche doivent comporter la distance parcourue, la SpO2 au repos, au cours du test et le nadir de SpO2, la fréquence cardiaque de repos, au cours du test et maximale, la dyspnée et fatigue des membres inférieurs au repos et à la fin du test évaluées sur l’échelle de Borg (0-10). La mesure de la SpO2 au doigt est difficile dans certaines affections (sclérodermie systémique) et la variabilité de ce paramètre au repos pour un intervalle de confiance de 95 % att…

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