S22-P01-C06 Prélèvements à visée microbiologique

S22-P01-C06 Prélèvements à visée microbiologique

S22

Pneumologie

Vincent Cottin

Chapitre S22-P01-C06

Prélèvements à visée microbiologique

Coralie Bouchiat et François Vandenesch

 

Le diagnostic microbiologique des infections bronchopulmonaires repose sur l’analyse cytobactériologique des sécrétions produites. Sa fiabilité dépend de la qualité du prélèvement réalisé. Il faut pour cela se souvenir que l’arbre respiratoire se divise en deux zones anatomiques : la partie supérieure colonisée par la flore commensale, et les voies aériennes sous-glottiques, stériles (Figure S22-P1-C6-1). Lors d’une infection, il conviendra donc que le prélèvement, réalisé au niveau des voies aériennes inférieures, ne soit pas contaminé par la flore des voies aériennes supérieures.

 

Figure S22-P01-C06-1 Anatomie de l’arbre trachéobronchique.

 

Parmi les prélèvements réalisables, on trouve les expectorations, les aspirations trachéobronchiques, le lavage broncho-alvéolaire et le prélèvement distal protégé. Le choix du type de prélèvement à réaliser est fonction de la sévérité clinique de l’infection, ainsi que des moyens techniques à disposition. Il sera par exemple tout à fait inapproprié de vouloir réaliser un lavage broncho-alvéolaire chez un patient peu sévère au cabinet du médecin traitant, tout comme il paraît inadapté de recueillir les expectorations d’un patient intubé-ventilé.

D’autre part, le type de prélèvement à réaliser dépend du pathogène recherché. Celui-ci peut parfois être orienté par le contexte clinique. On distingue notamment la pneumopathie communautaire, l’exacerbation de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), la pneumopathie nosocomiale, acquise sous ventilation ou non, la pneumopathie de l’immunodéprimé et la mucoviscidose.

Prélèvements

Expectorations

L’examen cytobactériologique des crachats (ECBC) constitue l’analyse de base des infections peu sévères d’exacerbation de bronchite chronique, du patient atteint de mucoviscidose ou encore du diagnostic de tuberculose pulmonaire. Il peut être réalisé par le patient lui-même.

Bien que d’aspect simple, le recueil des expectorations se retrouve très souvent dilué par la salive et contaminé par la flore oropharyngée. Pour être de bonne qualité, le prélèvement doit être réalisé de préférence le matin, à jeun et après un rinçage à l’eau distillée stérile…

Ce chapitre est réservé aux abonnés

Abonnez-vous dès maintenant

  • Consultation illimitée de l’intégralité du Traité de Médecine
  • Accès aux mises à jour des chapitres
  • Moteur de recherche

Je m’abonne