S22-P02-C02 Toux chronique de l’adulte

S22-P02-C02 Toux chronique de l’adulte

S22

Pneumologie

Vincent Cottin

Chapitre S22-P02-C02

Toux chronique de l’adulte

Olivier Le Rouzic

 

La toux est un mécanisme réflexe visant à protéger les voies aériennes. Elle permet une libération des mucosités qui les encombrent. Elle peut survenir également en cas d’irritation de la muqueuse trachéobronchique ou pour des raisons non pulmonaires, notamment ORL, digestives ou iatrogènes. Elle représente une cause fréquente de consultation en médecine générale et en pneumologie. Lorsqu’elle se chronicise, elle devient responsable d’une altération de la qualité de vie du patient et de son entourage. La toux chronique pouvant être révélateur de pathologies d’étiologie et de sévérité très variées, elle ne doit pas être négligée. Elle peut s’intégrer dans un contexte pathologique connu pouvant être responsable de celle-ci. En l’absence de contexte connu ou lorsqu’une toux chronique dont la cause a été identifiée se modifie dans la durée, il convient de suivre une stratégie diagnostique systématique telle que celle proposée par la Société française d’ORL pour en identifier la cause [7].

Définition

Deux critères sont nécessaires pour qualifier une toux de chronique : un critère temporel selon lequel la toux doit persister plus de 3 ou 8 semaines selon les auteurs, et un critère qualitatif selon lequel la toux ne doit présenter aucune tendance à l’amélioration spontanée. L’association de ces deux critères permet d’éliminer les toux post-infectieuses qui ont généralement une évolution favorable en moins de 3 semaines et ne nécessitent pas d’investigation. En l’absence de contexte étiologique connu, la toux sera qualifiée de native.

Physiopathologie de la toux chronique

La toux est un arc réflexe qui peut être déclenchée par de nombreux récepteurs de localisations variées (conduit auditif externe, larynx, trachée, bronches mais aussi péricarde, plèvre et diaphragme). Les récepteurs des fibres myélinisées Ad localisées dans les grosses voies aériennes réagissent surtout à des stimuli mécaniques et acides, ceux des fibres C non myélinisées des voies aériennes périphériques et centrales à des stimuli thermiques et chimiques [6]. Les centres de la toux sont mal connus et situés dans le tronc cérébral. Ils reçoivent les informations afférentes des récepteurs via le nerf trijumeau (V), le nerf glosso-pharyngien (IX) et le nerf vague (X). Les voies efférentes impliquées dans la toux impliquent le nerf vague (X) vers le larynx, la trachée et les bronches, et les nerfs phréniques et rachidien…

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