S22-P02-C04 Douleurs thoraciques

S22-P02-C04 Douleurs thoraciques

S22

Pneumologie

Vincent Cottin

Chapitre S22-P02-C04

Douleurs thoraciques

François Chabot, Olivier Huttin, Damien Mandry,
Christine Selton-Suty, Yves Juillière et Ari Chaouat

 

Les douleurs thoraciques sont une des causes les plus fréquentes de consultation et d’hospitalisation, souvent en urgence. La description de la douleur, des signes associés et l’examen clinique orientent la démarche diagnostique, font suspecter les situations d’urgence et choisir les examens complémentaires qui guident les traitements.

Les causes de douleurs thoraciques sont multiples, liées à des affections des organes thoraciques et abdominaux, de gravité variable. Le premier objectif est la mise en évidence des urgences avec un risque vital à court terme, dont le pronostic est lié au délai entre le début des symptômes et la mise en route du traitement. Les cinq causes à rechercher en priorité sont le syndrome coronaire aigu, la dissection aortique, la tamponnade, l’embolie pulmonaire grave et le pneumothorax suffocant. La méconnaissance de ces diagnostics est source de complications graves, voire mortelles (Figure S22-P02-C04-1).

 

Figure S22-P02-C04-1

Orientation diagnostique devant une douleur thoracique aiguë. SCA : syndrome coronaire aigu ; PNO : pneumothorax ; EP : embolie pulmonaire.

Examen clinique

Il a pour objectifs la description de la douleur, le recueil d’éventuels signes associés et des antécédents, et la recherche systématique d’éléments d’orientation et/ou de gravité.

La sémiologie de la douleur thoracique est parfois caractéristique. Les points à préciser sont :

– la description du type de douleur (constrictive, à type de pincement, de coup de poignard ou de brûlure) ;

– sa localisation, rétrosternale, médiothoracique, latérothoracique ou punctiforme ;

– ses irradiations (épaules et membres supérieurs, mâchoire ou nuque évoquant une origine coronarienne, radiculaire en cas de névralgie cervicobrachiale ou syndrome de Pancoast-Tobias),

– le(s) facteur(s) déclenchant(s), en particulier l’effort ou la position ;

– l’aggravation de la douleur à la palpation, à l’inspiration profonde ou à la toux évocatrice d’une origine pariétale, pleurale ou péricardique ;

– son soulagement par l’administration de trinitrine en cas d’origine coronaire, ou la position penchée en avant, diminuant la douleur de la péricardite ;

– sa durée, ses variations d’intensité au cours du nycthémère, l’horaire, le caractère fixe, l’ancienneté, l’&ea…

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