S22-P05-C03 Infections bronchopulmonaires virales

S22-P05-C03 Infections bronchopulmonaires virales

S22

Pneumologie

Vincent Cottin

Chapitre S22-P05-C03

Infections bronchopulmonaires virales

Jacques Brouard et Astrid Vabret

 

Le rôle des virus lors des infections bronchopulmonaires a débuté en 1933 par la découverte du virus influenza A (VI), puis d’autres virus respiratoires ont été découverts dont le virus respiratoire syncytial (VRS), les virus para-influenza (VPI), les entéro-rhinovirus (E/RV), les adénovirus (ADV). Les virus à tropisme respiratoire se répliquent initialement au niveau du rhinopharynx avant d’infecter de proche en proche les voies aériennes basses, la diffusion n’est pas hématogène chez le sujet sain. Les germes se propagent à l’entourage proche par voie aérienne lors des éternuements ou de la toux, mais la contamination est également manuportée. L’incubation est généralement courte, moins de trois jours, la durée de la contagiosité est longue chez l’enfant jusqu’à 15 jours après le début des symptômes, la charge virale est maximale dans les 48 premières heures et est plus importante que chez l’adulte. Après l’étape historique de la première mise en évidence du virus grippal par isolement sur le furet, puis par culture sur œuf de poule embryonné, un tournant dans le diagnostic virologique a été marqué par la détection immunologique rapide des antigènes viraux dans les sécrétions respiratoires. Les années 1990 ont vu le développement des techniques d’amplification moléculaires (polymerase chain reaction [PCR]), qui constituent une nouvelle étape de l’évolution du diagnostic virologique. Celles-ci sont maintenant réalisées en pratique courante, elles sont plus sensibles avec la réserve qu’une identification de matériel génétique viral n’est de causalité univoque, car ne signifie pas la présence d’un virus réplicatif. Ces techniques ont élargi le spectre d’identification à des virus émergents dont les métapneumovirus (hMPV), les coronavirus (HCoV), le bocavirus (HBoV). En pratique clinique, les prélèvements respiratoires sont réalisés par aspiration nasopharyngée (avec ou sans lavage) ou par écouvillonnage nasal, plus facile à mettre en œuvre et d’une sensibilité équivalente [3].

Épidémiologie

L’échantillonnage et l’âge de la population étudiée, le phénotype clinique de l’atteinte respiratoire, la saisonnalité du recueil des données, les zones géographiques de conditions socio-économiques et politiques vaccinales différentes, les explorations microbiologiques mises en œuvre (conventionnelles, expérimentales, exhaustivité respective des recherches virologiques et bactériologiques) et surtout la nature des prélèvements analysés (aspirations ou écouvillons nasopharyngés, s&ea…

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