S22-P06-C07 Pneumopathie d’hypersensibilité

S22-P06-C07 Pneumopathie d’hypersensibilité

S22

Pneumologie

Vincent Cottin

Chapitre S22-P06-C07

Pneumopathie d’hypersensibilité

Jean-Charles Dalphin† (Texte révisé par Anne Gondouin)

 

La pneumopathie d’hypersensibilité (PHS) est une maladie respiratoire de mécanisme immuno-allergique à médiation humorale et surtout cellulaire, causée par une réponse exacerbée à l’inhalation répétée d’antigènes le plus souvent organiques auxquels le sujet a été préalablement sensibilisé.

Au plan histopathologique, elle se traduit par une infiltration cellulaire inflammatoire des bronchioles distales et des alvéoles. Les antigènes responsables sont classés en 3 grandes catégories : les micro-organismes et en particulier les moisissures ; les protéines animales et les insectes ; et les composés chimiques.

Cette maladie n’a pas de définition et de critères diagnostiques standardisés. Le Hypersensitivity Pneumonitis Study Group [8] l’a définie simplement comme « une maladie pulmonaire avec des symptômes d’essoufflement et de toux, résultant de l’inhalation d’un antigène auquel le sujet a été préalablement sensibilisé ». Toutes les propositions de critères diagnostiques comportent des limites qui entravent leur utilisation standardisée. Cependant, toutes reconnaissent des critères majeurs qui sont :

– la notion d’exposition antigénique ;

– des signes radiologiques évocateurs isolés ou associés, en tomodensitométrie thoracique haute résolution (TDM-HR) ;

– et l’existence d’une alvéolite lymphocytaire au lavage broncho-alvéolaire (LBA).

Dans cet article, nous insisterons, d’une part, sur la conduite diagnostique et, d’autre part, sur les aspects nouveaux dans le domaine des étiologies et des formes cliniques, notamment.

Épidémiologie

Fréquence

La fréquence de la PHS est très variable en fonction des agents et circonstances d’exposition, des critères diagnostiques retenus et de facteurs géographiques, climatiques et saisonniers [1].

Les études portant sur la maladie du poumon de fermier (PDF) et le poumon d’éleveur d’oiseaux (PEO) sont les plus nombreuses. La prévalence du PDF se situe entre 0,2 et 1,5 % des sujets exposés. Celle des PEO peut être plus élevée, notamment chez les éleveurs de pigeons où des valeurs supérieures à 5 % ont été décrites. Exceptionnellement, le développement de PHS peut être plus fréquent, de type épidémique, dans des situations exceptionnelles. C’est le cas des PHS liées à certaines mycobactéries non tuberculeuses, comme la PHS du mécanicien qui est …

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