S22-P10-C05 Pollution atmosphérique intérieure et extérieure et santé respiratoire

S22-P10-C05 Pollution atmosphérique intérieure et extérieure et santé respiratoire

S22

Pneumologie

Vincent Cottin

Chapitre S22-P10-C05

Pollution atmosphérique intérieure et extérieure et santé respiratoire

Isabella Annesi-Maesano

 

La littérature scientifique montre que l’exposition à la pollution de l’air et l’apparition de problèmes respiratoires sont étroitement liées. Lors de l’inhalation, un acte nécessaire à la vie, de l’air pénètre dans les poumons par les voies respiratoires hautes et basses pour rejoindre les poumons grâce à un mouvement d’expansion de la cage thoracique qui augmente en volume. Le corps humain a besoin d’environ 4,7 litres d’air par minute pendant la phase de sommeil, de 5 à 10 l/min pendant une activité normale et jusqu’à 60 l/min lors d’un effort physique. Normalement, l’air sec au sol est composé d’environ 78,09 % d’azote (N2), de 20,90 % d’oxygène (O2), de 0,93 % d’argon (Ar) et de 0,04 % de dioxyde de carbone (CO2), plus d’autres composants en petites quantités.

Polluants atmosphériques inhalés et sources d’émission

En cas de pollution, l’air inspiré se trouve à contenir aussi d’éléments ne faisant pas partie de la composition initiale, à savoir des gaz et des particules (particulate matter [PM]), terme qui désigne l’ensemble des particules solides et liquides de taille et de composition variables en suspension dans l’atmosphère sous forme d’aérosols. La répartition et le type de polluants varient entre l’atmosphère « extérieure », celle de la ville, des zones rurales…, et l’atmosphère « intérieure », celle des habitations, bureaux, lieux de travail…, où l’être humain passe presque toute la journée (80 à 90 % de son temps), respirant environ 22 000 fois toutes les 24 heures.

Polluants atmosphériques de l’extérieur des locaux

À l’extérieur, les principaux gaz polluants sont émis par les véhicules, les systèmes de chauffage, les industries, les raffineries, les centrales thermoélectriques, etc., car les combustibles fossiles que ceux-ci emploient ne brûlent jamais complètement (notamment lorsque le temps de contact, à une température rendant la combustion possible, est trop faible. À cause de la combustion incomplète, des résidus de combustion sous forme de particules (suie, goudron, cendres) et de gaz et fumées polluants tels que le dioxyde d’azote (NO2), le monoxyde de carbone (CO), le dioxyde de soufre (SO2), les composés organiques volatils (COV), l’ammoniac (NH3), le méthane, les hydrocarbures, dont les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP).

À la suite de cela, il y a aussi la production d’ozone (O<…

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