S22-P04-C05 Bronchiolite chronique de l’adulte

S22-P04-C05 Bronchiolite chronique de l’adulte

S22

Pneumologie

Vincent Cottin

Chapitre S22-P04-C05

Bronchiolite chronique de l’adulte

Vincent Cottin, Salim Si Mohamed, Lara Chalabreysse et Mouhamad Nasser

Définition

Les bronchiolites sont une pathologie prédominant au niveau des bronchioles, c’est-à-dire des petites voies aériennes de moins de 3 mm de diamètre, une atteinte pulmonaire interstitielle pouvant être associée de façon accessoire. Au plan anatomique, nous distinguons successivement les bronchioles membranaires, les bronchioles terminales, puis les bronchioles respiratoires, les plus distales de diamètre  0,5 mm, qui communiquent directement avec les sacs alvéolaires. Le lobule pulmonaire, siège d’échanges gazeux, est composé d’une bronchiole terminale et de multiples bronchioles respiratoires avec des sacs alvéolaires.

Dans la majorité des cas, la bronchiolite résulte d’une inflammation bronchiolaire débutant au niveau épithélial ; elle peut évoluer vers une oblitération des bronchioles par un matériel intraluminal fibro-conjonctif (bronchiolite proliférative) ou par l’inflammation ou la fibrose pariétale (bronchiolite oblitérante), induisant respectivement un trouble ventilatoire restrictif ou obstructif. Lorsque le processus pathologique est sévère, chronique et persistant, le phénomène de réparation peut être dépassé, évoluant vers une fibrose de la paroi bronchiolaire avec réduction irréversible du calibre des bronchiolites (bronchiolite constrictive).

On connaît mal la fréquence des bronchiolites chroniques de l’adulte, qui sont des pathologies rares. Chez l’enfant, les bronchiolites ont une évolution le plus souvent aiguë dans le contexte d’une infection à virus respiratoire syncitial ou rhinovirus. Chez l’adulte, une atteinte bronchiolaire est assez fréquente mais rarement suffisamment sévère pour entraîner un retentissement clinique et nécessiter une prise en charge.

Description histopathologique

La description des bronchiolites comporte une classification histopathologique, qui distingue principalement :

– des bronchiolites inflammatoires (cellulaires, folliculaires, ou du fumeur) ;

– des bronchiolites oblitérantes prolifératives (le plus souvent dans le contexte d’une pneumopathie organisée) ;

– des bronchiolites oblitérantes constrictives, responsables d’un trouble ventilatoire obstructif et souvent d’un pronostic sombre ;

– et enfin d’autres formes plus rares (panbronchiolite, fibrose interstitielle centrée sur les voies aériennes).

À cette classification histopathologique correspond une classification clinique essentiellement étiologique (Tableau S22-P04-C05-I) [1].

 

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