S23-P01-C02 Maladies du squelette génétiquement déterminées

S23-P01-C02 Maladies du squelette génétiquement déterminées

S23

Rhumatologie

Thomas Bardin

Chapitre S23-P01-C02

Maladies du squelette génétiquement déterminées

Martine Le Merrer

 

Les maladies du squelette génétiquement déterminées sont regroupées sous le terme de maladies osseuses constitutionnelles et forment un groupe hétérogène d’affections responsables d’insuffisance staturale parfois associée à des déformations, et au cours du vieillissement de processus destructifs (arthrose ou fractures) sources de multiples handicaps. L’insuffisance staturale ou les anomalies de la structure osseuse peuvent être détectées parfois in utero ou à la naissance ou bien plus tardivement au cours de la croissance voire à l’âge adulte. L’identification récente des gènes responsables a récemment montré que la sévérité du phénotype peut dépendre du siège et du type de la mutation dans le gène et que des affections fort différentes, létales ou compatibles avec un morphotype modéré, peuvent être secondaires à des mutations d’un même gène. À l’inverse, des entités cliniques très bien individualisées peuvent être la conséquence de mutation de gènes très différents appartenant ou non à une même voie de signalisation ce qui conduit à définir des groupes de maladies classées selon le gène impliqué et à mettre en évidence des spectres malformatifs spécifiques pour chaque gène [1], [2].

Dans la nomenclature internationale [3], les affections sont classées selon le gène impliqué. Cette classification, encore imparfaite puisque tous les phénotypes osseux ne sont pas encore associés à une mutation d’un gène, a permis de mieux comprendre leur histoire naturelle, de rapprocher des phénotypes très éloignes parfois ayant des modes de transmission différents, et d’améliorer leur prise en charge. 37 groupes ont été ainsi définis incluant des affections dont la cause (le gène, la voie de signalisation, la physiopathologie) est commune et qui réunissent plus de 300 entités différentes dont la fréquence est très variable. Chaque groupe réunit les maladies qui appartiennent souvent au même spectre phénotypique qui va de la forme fœtale, souvent létale, aux formes très modérées parfois de révélation tardive, comme par exemple le groupe lié aux mutations de FGFR3 (le nanisme thanatophore létal, l’achondroplasie et l’hypochondroplasie) ou les anomalies du collagène 2 (achondrogénèse, dysplasie spondyloépiphysaire congénitale, syndrome de Stickler). Parfois le groupe correspond à un phénotype caractérisé par un signe majeur commun, conséquence d’anomalies différentes d’un même processus physiopathologique comm…

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