S23-P01-C05 Ostéoporose

S23-P01-C05 Ostéoporose

S23

Rhumatologie

Thomas Bardin

Chapitre S23-P01-C05

Ostéoporose

Karine Briot et Christian Roux

 

L’ostéoporose est une maladie diffuse du squelette caractérisée par la diminution de la résistance osseuse entraînant une augmentation du risque de fracture pour des traumatismes minimes. Cette situation est celle de beaucoup d’ostéopathies fragilisantes : l’ostéoporose est la plus fréquente d’entre elles, et son diagnostic nécessite d’avoir éliminé, essentiellement par des examens biologiques, les autres causes de fragilité osseuse. Fréquente chez les femmes ménopausées, l’ostéoporose peut être la conséquence de plusieurs maladies, et de certains traitements : on distingue ainsi les ostéoporoses primitives et secondaires. La distinction entre ostéoporose post-ménopausique et sénile n’est plus utilisée car les mécanismes sous-jacents se recouvrent largement ; le terme d’ostéoporose idiopathique est réservé aux ostéoporoses observées chez les hommes jeunes et les femmes non ménopausées sans étiologie identifiée. Les fractures ostéoporotiques sont liées à la fragilité du squelette, et résultent donc d’un traumatisme de faible énergie, équivalent au plus à une chute de sa propre hauteur en marchant. Elles témoignent d’une plus grande sévérité de la maladie. Tous les os peuvent être le siège d’une fracture ostéoporotique sauf le crâne, les os de la face, le rachis cervical, les 3 premières vertèbres thoraciques, les mains et les orteils. Leur fréquence augmente dans tous les pays développés. Les fractures ostéoporotiques ont des conséquences individuelles, et un coût sociétal important, et leur prévention passe d’abord par la sélection puis le traitement des patients les plus à risque.

Physiologie osseuse

Le squelette est un organe actif qui a deux fonctions : mécanique et métabolique. L’os est suffisamment rigide pour résister aux déformations et compressions, et suffisamment flexible pour absorber l’énergie mécanique. Son architecture permet de plus la légèreté nécessaire à la réalisation des mouvements. La résistance osseuse dépend de sa masse, de la macro-architecture (taille et géométrie), de la micro-architecture (organisation trabéculaire, épaisseur et porosité corticales), des propriétés du tissu osseux (trame protéique et minéralisation), et enfin d’un processus dynamique de modelage puis remodelage (Figure S23-P01-C05-1).

 

Figure S23-P01-C05-1 Déterminants de la résistance osseuse.

 

L’os cortical c…

Ce chapitre est réservé aux abonnés

Abonnez-vous dès maintenant

  • Consultation illimitée de l’intégralité du Traité de Médecine
  • Accès aux mises à jour des chapitres
  • Moteur de recherche

Je m’abonne