S23-P01-C11 Ostéonécroses aseptiques, ostéochondrites disséquantes et ostéochondroses de croissance

S23-P01-C11 Ostéonécroses aseptiques, ostéochondrites disséquantes et ostéochondroses de croissance

S23

Rhumatologie

Thomas Bardin

Chapitre S23-P01-C11

Ostéonécroses aseptiques, ostéochondrites disséquantes
et ostéochondroses de croissance

Pierre Lafforgue

 

On regroupe sous ces appellations un ensemble hétéroclite d’affections osseuse au cours desquelles un phénomène de nécrose ischémique joue ou est supposé jouer un rôle de premier plan. En fait, la physiopathologie de ces lésions est dans l’ensemble mal connue, et on retrouve dans ce cadre des pathologies où effectivement la nécrose résulte d’une véritable ischémie, et d’autres où elle est la conséquence de traumatismes ou microtraumatismes répétés. Dans l’ensemble, les ostéonécroses affectent l’adulte, et rarement l’enfant (dans ce cas, essentiellement sous l’effet d’une corticothérapie à dose élevée), alors que les ostéochondrites sont une pathologie de l’enfant et de l’adolescent (cependant ce terme est utilisé chez l’adulte dans certaines localisations comme le talus et le lunatum).

Ostéonécroses aseptiques

Les ostéonécroses aseptiques ONA affectent surtout l’adulte. Elles sont définies sur le plan histologique par la nécrose massive d’un secteur osseux, celle-ci étant le phénomène principal et non pas satellite d’une autre affection (un certain degré de nécrose tissulaire pouvant accompagner n’importe quel processus entrainant une souffrance cellulaire importante). La terminologie étant malheureusement source de confusion, il est important de séparer les ostéonécroses localisées et les formes systémiques. Certaines « ostéonécroses » ont des causes purement locales. Dans ces affections, le processus correspond presque toujours à une ischémie secondaire à un traumatisme (fracture) ou des micro-traumatismes qui compromettent la circulation locale. Bien que comportant indiscutablement une nécrose histologique, ces affections affectent un seul territoire osseux et ont des contextes et une imagerie bien différents des ONA systémiques.

Ostéonécroses systémiques

Généralement, le terme d’ONA réfère plutôt aux nécroses ostéomédullaires « systémiques », qu’on pourrait appeler « ostéonécrose-maladie » dont le chef de file est l’ostéonécrose de la tête fémorale (ONTF). Ces ostéonécroses sont volontiers multiples, et ont des facteurs de risque (Tableau S23-P01-C11-I), une imagerie et une évolution propres qui justifient de les considérer à part. Il s’agit d’une affection systémique du squelette, qui se manifeste dans des zones plus vulnérables, qui sont principalement :

– les épiphyses des os longs (têtes fémorales, têtes humérales, c…

Ce chapitre est réservé aux abonnés

Abonnez-vous dès maintenant

  • Consultation illimitée de l’intégralité du Traité de Médecine
  • Accès aux mises à jour des chapitres
  • Moteur de recherche

Je m’abonne