S23-P01-C12 Ostéopathies post-traumatiques

S23-P01-C12 Ostéopathies post-traumatiques

S23

Rhumatologie

Thomas Bardin

Chapitre S23-P01-C12

Ostéopathies post-traumatiques

Albert Haddad

Algodystrophie

Un traumatisme, quel que soit son intensité et sa nature (fracture, luxation, entorse voire simple contusion) peut être à l’origine d’une algodystrophie (maladie de Südeck-Leriche) [8] : ostéopathie déminéralisante locorégionale, douloureuse, associée à des manifestations dystrophiques.

Depuis quelques années, le terme d’algodystrophie a été remplacé par celui de Syndrome Douloureux Régional Complexe de type I (SDRC 1) [10]. Dans ce syndrome, on ne retrouve cliniquement aucun trouble de la sensibilité objective dans le territoire de la douleur, par opposition au Syndrome Douloureux Régional Complexe de type II (SDRC 2) ou causalgie, qui se développe après une lésion nerveuse et comporte des troubles la sensibilité à l’examen neurologique.

Les critères diagnostiques retenus pour le SDRC 1 sont au nombre de quatre. Les critères 2 et 4 sont obligatoires :

Critère 1. Existence d’un événement nociceptif initiateur ou d’une cause d’immobilisation.

Critère 2. Douleur continue, allodynie (stimulus auparavant indolore devenu douloureux) ou hyperalgésie (telle que la douleur est disproportionnée par rapport à tout stimulus déclenchant).

Critère 3. Apparition, à un moment de l’évolution d’un œdème, d’une altération de la vascularisation cutanée ou d’une anomalie de l’activité sudoromotrice dans la zone douloureuse.

Critère 4. Absence d’autre état qui pourrait rendre compte autrement du niveau de douleur et d’impotence.

Cette ostéoporose post-traumatique douloureuse siège surtout à la main et aux membres inférieurs [11]. Elle est parfois extensive touchant une autre zone articulaire. Elle évolue cliniquement en trois phases successives : le stade I dit phase chaude qui comporte une hyperperméabilité locorégionale, le stade II scléroatrophique (parfois inaugural) dit phase froide et le stade III dit phase atrophique ou séquellaire. Le tableau clinique est particulièrement caractéristique à la main : quelques jours après le traumatisme s’installent de vives douleurs, aggravées par la mobilisation du poignet et des doigts. La main devient progressivement impotente, doigts semi-fléchis avec apparition de troubles vasomoteurs : chaude au début, elle devient ensuite froide, cyanosée et moite. Puis, elle montre des troubles trophiques : la peau s’amincit, le tissu cellulaire sous-cutané, d’abord gonflé d’œdème, subit ensuite un processus d’atrophie, de sclérose. Des altérations des poils e…

Ce chapitre est réservé aux abonnés

Abonnez-vous dès maintenant

  • Consultation illimitée de l’intégralité du Traité de Médecine
  • Accès aux mises à jour des chapitres
  • Moteur de recherche

Je m’abonne