S23
Rhumatologie
Chapitre S23-P02-C03
Polyarthrite rhumatoïde
La polyarthrite rhumatoïde (PR) est le plus fréquent des rhumatismes inflammatoires chroniques. Comme beaucoup de maladies auto-immunes, c’est une affection polyfactorielle relevant de facteurs environnementaux, génétiques, immunologiques, psychologiques et endocriniens. Les facteurs génétiques ne représentent que 60 % des facteurs favorisant la PR. C’est dire l’importance des facteurs environnementaux qui expliquent peut-être les différences de prévalence de la PR selon les pays. La PR a connu des avancées extrêmement importantes au cours des 10 dernières années à la fois sur le plan physiopathologique, diagnostique et thérapeutique, conduisant à un bouleversement complet de la prise en charge des patients et de l’évolution de la maladie.
Le diagnostic de la PR est parfois difficile et repose sur la confrontation de manifestations cliniques et de tests biologiques. Des critères de classification ont été révisés récemment par le Collège Américain de Rhumatologie (ACR) et La Ligue Européenne contre les Rhumatismes (EULAR). Ayant été développés à partir de cohortes et de cas d’arthrites débutantes, ils peuvent aider le clinicien pour le diagnostic des cas difficiles. La prise en charge thérapeutique de la PR a connu de profonds changements au cours de ces dernières années, liés en partie aux progrès dans la connaissance des mécanismes physiopathologiques permettant d’identifier des cibles thérapeutiques potentielles. Elle est actuellement l’une des mieux codifiées en rhumatologie avec la diffusion de recommandations nationales et internationales précisant comment prendre en charge une PR débutante ou établie. Les progrès de la métrologie et la révolution thérapeutique marquée par la mise à disposition des biomédicaments ont permis de réaliser de nombreux essais cliniques de stratégie aboutissant à une optimisation du traitement de la PR. Ces progrès ont permis de définir des objectifs thérapeutiques ambitieux qui sont avant tout l’obtention et le maintien de la rémission clinique. Le contrôle de l’inflammation permettant d’aller vers la rémission est en effet le meilleur moyen de prévenir les complications principales de la maladie, lésions structurales articulaires, handicap fonctionnel, et complications systémiques notamment cardiovasculaires. Pour atteindre ces objectifs, le diagnostic et la mise en place d’un traitement efficace précoces sont essentiels, illustrant bien le concept de « fenêtre d’opportunité » bien documenté aux stades précoces de cette maladie. Les objectifs à atteindre et la stratégie à mettre en place dev…
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