S24-P02-C01 Métabolisme des acides aminés

S24-P02-C01 Métabolisme des acides aminés

S24

Génétique et maladies métaboliques

Alain Verloes et Brigitte Chabrol

Partie S24-P02

Maladies Métaboliques

Brigitte Chabrol

Chapitre S24-P02-C01

Métabolisme des acides aminés

Déficits du catabolisme

Jean-Baptiste Arnoux

Les amino-acidopathies [1] sont des maladies héréditaires du métabolisme liées à un déficit enzymatique dans l’une des voies de transformation des acides aminés. La transmission génétique est majoritairement autosomique récessive, rarement liée à l’X (par exemple déficit en OTC). En effet, si les acides aminés ne sont pas utilisés par la synthèse protéique, ils sont transformés en d’autres composés. Chaque acide aminé a donc une ou plusieurs voies métaboliques de transformation/catabolisme conduisant à produire, selon l’acide aminé, du glucose, des substrats pour le cycle de Krebs ou le métabolisme énergétique (acétyl-CoA, succinyl-CoA, corps cétoniques, etc.), des hormones, des neurotransmetteurs, etc. Un déficit enzymatique sur l’une de ces voies de catabolisme conduit à l’accumulation anormale du substrat en amont du déficit enzymatique, et à une carence du substrat en aval.

La topologie des symptômes est extrêmement variée, dépendant à la fois de l’organe porteur du déficit (si l’expression du gène est tissu spécifique), mais également de la toxicité parfois organe spécifique du composé accumulé. Les symptômes peuvent ainsi être hépatiques (par exemple tyrosinémie type I dont l’enzyme est hépatique), neurologiques (par exemple phénylcétonurie alors que l’enzyme est hépatique ; déficit en tyrosine hydroxylase dont l’enzyme est neuronale), dermatologiques, ophtalmologiques, néphrologiques, rhumatologiques, etc. Le composé en excès peut habituellement être dosé par une chromatographie des acides aminés (CAA plasmatique, urinaire ou du LCR selon les cas) ou une chromatographie des acides organiques urinaires. Variées par les symptômes, les amino-acidopathies le sont également par le mode de révélation :

– le dépistage systématique chez un patient pré-symptomatique (par exemple phénylcétonurie) ;

– des symptômes aigus voire à rechute, tels que des détresses neurologiques ou viscérales ;

– des symptômes chroniques inexpliqués (cirrhose ou rachitisme et forme tardive de tyrosinémie de type I ; arthrose sévère et précoce dans l’alcaptonurie, etc.) ;

– un symptôme ou un syndrome spécifiquement évocateur d’un diagnostic. Par exemple, kératite herpès-like + plaques d’hyperk&ea…

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