S24-P02-C05 Maladies lysosomales

S24-P02-C05 Maladies lysosomales

S24

Génétique et maladies métaboliques

Alain Verloes et Brigitte Chabrol

Chapitre S24-P02-C05

Maladies lysosomales

Vassili Valayannopoulos

 

Les lysosomes sont des organelles de la cellule, responsables du renouvellement des constituants cellulaires et contenant des enzymes cataboliques opérant en milieu acide. Les maladies lysosomales, appelées aussi maladies de surcharge, constituent un groupe hétérogène, caractérisé par une accumulation lysosomale de macromolécules non digérées responsables d’une augmentation de la taille de ces organelles, entraînant un dysfonctionnement cellulaire et des anomalies cliniques [1].

Les maladies lysosomales ont longtemps été classées en fonction du substrat accumulé, telles les mucopolysaccharidoses, les glycoprotéinoses, les mucolipidoses, les sphingolipidoses.

La classification actuelle permet de prendre en compte d’autres mécanismes physiopathologiques que les enzymopathies isolées. On distingue :

– des maladies dues à un déficit monoenzymatique (citées précédemment) ;

– des déficits multiples d’enzymes lysosomales (défaut d’une étape post-traductionnelle ; par exemple, déficit en sulfatases multiples, mucolipidose II ou III) ;

– des déficits de protéines chaperonnes des enzymes lysosomales (par exemple, rôle de la neuraminidase dans la galactosialidose) ;

– déficits de protéines lysosomales non enzymatiques (par exemple, Niemann-Pick C1, céroïde lipofuscinose (CLN) type 5) ;

– des déficits en protéines membranaires responsables du trafic cellulaire et lysosomal (par exemple Niemann-Pick C1, maladie de Danon (LAMP2), mucolipidose IV (mucolipine), CLN 3,6,8 mais aussi les protéines impliquées dans la maladie de Chediak-Higashi, le syndrome de Griscelli) ;

– des déficits du transport lysosomal (par exemple cystinosine dans la cystinose, sialine dans la maladie de Salla).

Bien que ces déficits enzymatiques résultent en une accumulation de substrats pathologiques, les mécanismes sous-jacents responsables de la pathogénie de la maladie ne sont pas entièrement connus. Néanmoins la distribution du matériel accumulé détermine les organes qui sont atteints. Plus particulièrement les cellules neuronales sont souvent concernées en raison de leur incapacité de renouvellement, ainsi que les cellules du réseau mononucléé-phagocytaire, car elles sont particulièrement riches en lysosomes.

Les maladies lysosomales peuvent être responsables d’un phénotype de maladie neurodégénérative [2]. Des phénotypes atténués ou à début tardif ont été identifiés, associés à une activité enzymatique résiduelle. Dans ces sous-types …

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