S25-P01-C04 Pathologie de la conjonctive, de la sclère et de l’épisclère

S25-P01-C04 Pathologie de la conjonctive, de la sclère et de l’épisclère

S25

Ophtalmologie

José Sahel

Chapitre S25-P01-C04

Pathologie de la conjonctive,
de la sclère et de l’épisclère

Éric Gabison

 

La conjonctive, la sclère et l’épiclère constituent les tuniques externes du globe oculaire, la cornée en représente la partie antérieure. La conjonctive est la muqueuse qui tapisse la surface oculaire depuis le bord libre palpébral jusqu’au limbe, périphérie de la cornée. La conjonctive qui tapisse la partie interne des paupières est la conjonctive tarsale, sa couleur rosée devient pâle dans les anémies et rouge vif dans les conjonctivites. La conjonctive bulbaire qui recouvre le globe est blanche, finement vascularisée, elle est le site privilégié de la recherche des ictères débutants. Dans tous les cas, l’appréciation de la « rougeur » oculaire doit être réalisée en lumière diffuse, au mieux celle du jour.

Inflammations et infections de la conjonctive

La conjonctivite est la première cause de rougeur oculaire. Ses origines sont multiples, infectieuses ou non. Les conjonctivites infectieuses virales ou bactériennes sont le plus souvent spontanément résolutives.

Conjonctivites virales

La conjonctivite virale est l’une des premières causes de consultation en ophtalmologie. Après une incubation de 5 à 12 jours, son début est brutal, unilatéral. Elle devient bilatérale dans la première semaine avec un larmoiement continu au premier plan et une rougeur oculaire parfois minime. À ce stade, il existe généralement un ganglion prétragien sensible et une atteinte des voies aériennes supérieures ou une gastro-entérite concomitante. La transmission est facile, aéro- ou manuportée : la conjonctivite virale est la conjonctivite la plus contagieuse de toutes les conjonctivites infectieuses. De plus, les adénovirus, souvent en cause, sont des virus non enveloppés qui peuvent résister longtemps dans l’environnement (poignées de porte, biomicroscopes, etc.), ce qui facilite les épidémies dans les milieux scolaires ou médicaux. Le traitement est essentiellement symptomatique, il consiste à rincer les yeux au sérum physiologique et à prévenir la surinfection bactérienne à l’aide d’antiseptiques locaux. De rares complications spécifiques à certains sérotypes (fausses membranes, kératite avec infiltrats cornéens) peuvent nécessiter un traitement spécialisé.

Dans la conjonctivite à herpès virus (HSV1-HSV2, virus varicelle-zona [VZV]), l’atteinte conjonctivale est rarement en première ligne en dehors des rares primo-infections à HSV (blépharoconjonctivite) et des formes débutantes de zona ophtalmique. Seule l’analyse minutieuse de la conjonctive et de la cornée permettra de mettre en évidence, en lumière bleu…

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