S25-P01-C10 Pathologie de la rétine

S25-P01-C10 Pathologie de la rétine

S25

Ophtalmologie

José Sahel

Chapitre S25-P01-C10

Pathologie de la rétine

 

De nombreuses pathologies sont traitées en rétine médicale dont les plus fréquentes sont la DMLA, la rétinopathie diabétique et les occlusions veineuses. Ces pathologies atteignent très souvent la macula (région centrale de la rétine) avec, pour conséquence, une baisse de la vision centrale. Les moyens d’exploration et de suivi des maladies rétiniennes, sont aujourd’hui assurés par l’OCT (optical coherence tomography) et l’angiographie à la fluorescéine et/ou au vert d’indocyanine. L’arsenal thérapeutique des maladies de la rétine s’est aujourd’hui étoffé et comprend les traitements par laser thermique, photothérapie dynamique et injections intravitréennes (anti-vascular endothelial growth factor [VEGF] ou corticoïdes).

DMLA

Claire Scemama Timsit, Manar Addou-Regnard, Michel Paques, Martine Mauget-Faÿsse, José-Alain Sahel et Benjamin Wolff

La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est la première cause de malvoyance chez les individus de plus de 55 ans, dans nos pays industrialisés. Son incidence augmente avec l’âge et l’allongement de la durée de vie des populations (plus de deux tiers des patients ont 80 ans ou plus). Selon l’INSEE, le nombre de DMLA va doubler d’ici 30 ans atteignant 1,2 millions de cas. Les progrès de l’imagerie, et en particulier de l’OCT, ont permis de mieux comprendre et appréhender cette pathologie. Par ailleurs, depuis l’apparition des traitements par injections d’anti-VEGF, l’impact économique et social de la DMLA est devenu l’un des grands défis socio-économiques actuels.

Définitions

La DMLA correspond à un ensemble de lésions dégénératives de la région maculaire survenant chez le sujet de plus de 50 ans et entraînant une altération de la fonction maculaire. Les modifications maculaires concernent initialement la partie externe de la rétine dont les couches sont bien identifiées par l’OCT (Figure S25-P01-C10-1). Ces couches se situent autour de l’épithélium pigmentaire rétinien parmi lesquelles on retrouve la membrane de Brüch, qui sépare l’épithélium pigmentaire de la choroïde en dehors, et des photorécepteurs (cônes et bâtonnets) en dedans.

Les premiers signes anatomopathologiques associent diversement des altérations de l’épithélium pigmentaire et de la membrane de Brüch, et des drusen (stade initial de maculopathie liée à l’âge ou MLA). La maladie évolue soit sous forme atrophique ou forme « sèche » (la plus fréquente), liée à un amincissement progressif de la rétine, soit sous forme exsudative ou forme « humide&…

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