S25-P01-C05 Pathologies de la cornée

S25-P01-C05 Pathologies de la cornée

S25

Ophtalmologie

José Sahel

Chapitre S25-P01-C05

Pathologies de la cornée

Vincent Borderie

 

La cornée est un tissu transparent et avasculaire situé à la partie antérieure du globe oculaire. C’est une lentille convergente qui assure les deux tiers du pouvoir réfractif de l’œil. Toute altération de sa transparence ou de sa forme entraîne une baisse de la vision car l’image ne peut plus se focaliser correctement sur la partie centrale de la rétine, la macula. La cornée est composée d’avant en arrière d’un épithélium malpighien non kératinisé, d’un stroma fait de lamelles de collagène et de cellules fibroblastiques (kératocytes) et d’une monocouche de cellules hautement différenciées qui assurent une fonction de pompe, l’endothélium cornéen (Figure S25-P01-C05-1). L’épithélium cornéen repose sur une membrane basale qui est au contact de la couche de Bowman (partie la plus superficielle du stroma cornéen). L’endothélium cornéen sécrète également une membrane basale qui s’épaissit au long de la vie (membrane de Descemet). La cornée est le tissu le plus riche en terminaisons nerveuses sensitives de l’organisme ce qui explique que la douleur tienne une place importante dans la sémiologie des pathologies cornéennes. Cette innervation est assurée par le nerf trijumeau. Les terminaisons sensitives sont situées dans l’épithélium.

 

Figure S25-P01-C05-1 Anatomie de la cornée.

Sémiologie

Les pathologies superficielles se manifestent souvent par des douleurs dont l’intensité peut aller de la simple gêne avec sensation de corps étranger jusqu’à des douleurs violentes et insomniantes peu sensibles aux antalgiques habituels. La baisse de vision est un symptôme fréquent des pathologies cornéennes. Elle est importante lorsque la surface de la cornée perd ses propriétés optiques par atteinte de l’interface entre l’air et le film lacrymal. Lorsque la cornée est complètement opaque, la vision est réduite à la perception des mouvements de la main. Du fait de son rôle prépondérant dans la formation de l’image sur la rétine, les pathologies cornéennes peuvent entraîner des symptômes visuels divers avant toute baisse de l’acuité visuelle : diminution de la sensibilité aux contrastes, perception de halos autour des lumières, sensibilité à l’éblouissement ou photophobie. Les pathologies inflammatoires de la cornée entraînent une rougeur de l’œil qui prédomine autour de la cornée (cercle périkératique).

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