S25-P01-C17 Toxicité médicamenteuse en ophtalmologie

S25-P01-C17 Toxicité médicamenteuse en ophtalmologie

S25

Ophtalmologie

José Sahel

Chapitre S25-P01-C17

Toxicité médicamenteuse
en ophtalmologie

Céline Faure et Isabelle Audo

 

De nombreux médicaments ont des effets secondaires ophtalmologiques de gravité variable. On distingue deux grands types de toxicité : soit un médicament est toxique chez tous les patients avec des effets secondaires proportionnels à la dose ; soit la réaction toxique ne se manifeste que chez certains individus prédisposés (rôle des facteurs génétiques, locaux ou environnementaux) et l’on parle alors d’effet « idiosyncrasique » où le médicament a un rôle précipitant.

Ce chapitre explique d’abord les différents types d’atteinte anatomique possibles et leurs mécanismes ; puis détaille les effets secondaires des principales classes médicamenteuses avec les conduites à tenir. Nous n’aborderons pas ici les effets secondaires des collyres.

Atteintes selon les structures anatomiques

Anomalie de la surface oculaire

La sécheresse oculaire est un motif fréquent de consultation. Elle peut s’accompagner d’un flou visuel transitoire par instabilité du film lacrymal. Différents mécanismes physiopathologiques expliquent la sécheresse iatrogénique : dysfonction meibomienne (rétinoïde), modification de l’osmolarité lacrymale (lithium), modification de la sécrétion lacrymale (médicaments atropiniques, hormonothérapie, bêtabloquants) [21].

Atteintes cornéennes

Plusieurs types d’atteinte cornéenne ont été décrits. La plus fréquente est la cornea verticillata (cornée verticillée) due à l’accumulation de composée amphiphiles dans les lysosomes des cellules basales de l’épithélium cornéen (amiodarone, tamoxifène, antipaludéens de synthèse, atovaquone, naproxène, ibuprofène, indométacine). Les dépôts sont en général asymptomatiques et réversibles. Ils ne constituent pas une indication à l’arrêt du traitement.

Les dépôts dans le stroma cornéen sont par contre en général irréversibles mais asymptomatiques. Ils peuvent être pigmentés (chlorpromazine) ou cristallins (immunoglobulines intraveineuses).

Des dépôts sur l’endothélium cornéen ont été décrits avec la rifabutine.

Enfin, la cytarabine peut donner à haute dose des kystes cornéens, une kératite, une conjonctivite par altération du renouvellement de ces épithéliums [23].

Cataracte

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