S26-P01-C11 Vertige paroxystique positionnel bénin

S26-P01-C11 Vertige paroxystique positionnel bénin

S26

Oto-rhino-laryngologie

Philippe Herman et Benjamin Verillaud

Chapitre S26-P01-C11

Vertige paroxystique positionnel bénin

Philippe Herman

Définition et physiopathologie

Le vertige positionnel résulte d’une excitation transitoire des voies vestibulaires déclenchée par un changement de position. Parce que les organes otolithiques sont sensibles à la direction de la gravité, Barany a, en 1921, formulé l’hypothèse que ces symptômes pouvaient être liés à une lésion des otolithes (saccule et utricule) ou de leurs connexions avec les noyaux vestibulaires et le cervelet.

Cependant depuis la description de Dix et Hallpike en 1952, ce sont les canaux qui sont incriminés, soit parce que des débris flottant dans l’endolymphe vont se déplacer sous l’influence de la gravité et déclencher une activation inadaptée de la cupule (canalolithiase), soit parce qu’une altération de la cupule modifie sa densité : dès lors qu’elle n’a plus la même densité que l’endolymphe, elle devient alors sensible à la gravité dans les positions de la tête où elle se retrouve horizontale (cupulolithiase). C’est le plus souvent le canal postérieur qui va être en cause, possiblement parce que les débris d’otoconies sédimentent la nuit dans ce canal qui est, en position allongée, la partie la plus déclive du vestibule. Mais le canal antérieur ou encore le canal latéral peuvent plus rarement être en cause.

Le vertige positionnel est pratiquement toujours bénin et curable, à l’exception de rares atteintes centrales. À noter qu’une littérature récente s’est focalisée sur le rôle éventuel d’un déficit en vitamine D dans la survenue du vertige positionnel, mais cette hypothèse ne semble pas confirmée.

Épidémiologie

C’est le plus fréquent des vertiges périphériques. Sa popularité tient sans doute au mécanisme invoqué dans sa survenue et qui est à la base de certains procédés dits libératoires. Il est considéré comme idiopathique, mais peut être déclenché par un traumatisme, ou être associé à diverses pathologies de l’oreille. Il touche en général les patients de plus de 50 ans. Chez les jeunes, il peut être déclenché par un traumatisme crânien.

Diagnostic clinique

Signes fonctionnels

L’interrogatoire du patient permet habituellement de différencier un vertige positionnel de crises répétées de vertiges spontanés. Ainsi certains patients vont rapporter un vertige de plusieurs jours, alors qu’en fait ils ont présenté des crises répétées de vertige positionnel pendant ce temps….

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