S26-P03-C01 Adénopathie cervicale

S26-P03-C01 Adénopathie cervicale

S26

Oto-rhino-laryngologie

Philippe Herman et Benjamin Verillaud

Partie S26-P03

Pathologie cervicale

Chapitre S26-P03-C01

Adénopathie cervicale

Philippe Herman

 

Tous les éléments constituants du cou peuvent être à l’origine d’une tuméfaction cervicale, mais c’est l’adénopathie qui est le plus souvent en cause dans les tuméfactions latérales du cou. L’essentiel est de savoir suspecter une étiologie maligne.

Diagnostic

Face à une tuméfaction cervicale, le diagnostic positif repose sur un bilan de base. L’interrogatoire doit préciser :

– les antécédents : radiothérapie dans l’enfance, tuberculose, prise de lait cru, fromage frais, alimentation par produit de chasse ou de pêche artisanale, intervention ayant porté sur la face (cancer) ou le cuir chevelu (mélanome), consommation d’alcool, tabagisme ;

– l’ancienneté de la lésion et éventuellement les conditions de survenue ;

– les signes fonctionnels pouvant orienter vers une lésion primitive sur les voies aérodigestives supérieures : odynophagie, otalgie, dysphagie, dysphonie, amaigrissement ;

– les signes fonctionnels évoquant une hémopathie : prurit, sueurs nocturnes, amaigrissement ;

– l’âge, le contexte socio-économique, l’origine ethnique : tuberculose chez les migrants, cancer du cavum chez les patients originaires d’Asie du Sud-Est et d’Afrique du Nord.

L’examen clinique analyse les caractères de cette tuméfaction :

– l’inspection : état de la peau (cicatrice), ascension à la déglutition (goitre), lésion fixée dans le sens vertical (vasculaire) ;

– la palpation : caractère inflammatoire on non avec recherche de douleur, de rougeur et de chaleur de la peau, siège par rapport aux chaînes lymphatiques cervicales, consistance ligneuse (cancer), rénitente (kyste), molle (lipome), forme (la perte de la forme oblongue d’une adénopathie est un critère en faveur de son envahissement tumoral), caractère isolé ou multiple, uni- ou bilatéralité, mobilité par rapport aux plans superficiels et profonds, taille, caractère battant ou non, expansibilité ;

– l’auscultation si la tumeur est battante, à la recherche d’un souffle.

L’examen général devra rechercher :

– d’autres ganglions au niveau des territoires axillaires, inguinaux ;

– une hépato-splénomégalie ;

– des manifestations diverses orientant vers une hémopathie.

L’examen ORL et cervico-facial comporte une nasofibroscopie en sus de l’examen cervical et otoscopique.

Des…

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