S26-P03-C10 Tumeurs de la glande parotide

S26-P03-C10 Tumeurs de la glande parotide

S26

Oto-rhino-laryngologie

Philippe Herman et Benjamin Verillaud

Chapitre S26-P03-C10

Tumeurs de la glande parotide

Philippe Herman

 

Les tumeurs de la parotide représentent 0,6 % des tumeurs humaines, 3 % des tumeurs cervicofaciales et 80 % des tumeurs des glandes salivaires [1]. Elles sont bénignes dans 80 % des cas.

Rappel anatomique

La glande parotide est une glande de type séreux. Son canal excréteur, le canal de Sténon, long de 6 cm, s’ouvre dans le vestibule buccal supérieur, à la hauteur de la deuxième molaire. La glande est située dans la loge parotidienne dont les limites sont : en arrière, l’apophyse mastoïde, le conduit auditif externe et le rideau stylien ; en avant, le muscle masséter, la branche montante de la mandibule et le muscle ptérygoïdien interne ; en dehors, la peau, le tissu cellulaire sous-cutané et l’aponévrose cervicale superficielle. En périphérie, la glande peut s’étendre par des prolongements massétérin, parapharyngé et rétro-angulo-mandibulaire.

La loge contient également le nerf facial, la veine jugulaire externe, la veine communicante intraparotidienne, l’artère carotide externe, le nerf auriculotemporal, le nerf grand auriculaire du plexus cervical, ainsi que des ganglions superficiels et intraglandulaires qui se drainent dans la chaîne lymphatique jugulaire.

Le tronc du nerf facial, d’un diamètre de 2 à 3 mm, émerge du trou stylomastoïdien, pénètre dans la glande, et se divise en deux branches principales, l’une supérieure, temporofaciale, l’autre inférieure, cervicofaciale. Ces deux branches se ramifient puis innervent les muscles de la face. Le plan de division du nerf facial crée artificiellement un clivage entre le lobe superficiel qui représente les trois quarts de la glande et le lobe profond.

Anatomopathologie (Tableau S26-P03-C10-I)

Adénomes

Les adénomes salivaires sont des tumeurs épithéliales de caractère bénin. L’adénome pléomorphe ou « tumeur mixte » est le type le plus fréquent (65 %). À l’examen macroscopique, la tumeur apparaît de couleur blanchâtre à la coupe. Elle est limitée par une « pseudo-capsule ». Cette limite est fréquemment traversée par de petites hernies tumorales qui rendent compte du fort taux de récidives habituellement multifocales que l’on observait après simple énucléation (30-40 %). Histologiquement, l’adénome pléomorphe est constitué d’une composante épithéliale et d’une composante conjonctive, d’où l’ancienne appellation de « tumeur mixte ». Certains adénomes, primaires ou récidivants, peuvent &e…

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