S28-P01-C08 Pathologie cervicale bénigne et maligne

S28-P01-C08 Pathologie cervicale bénigne et maligne

S28

Gynécologie

Anne Gompel

Chapitre S28-P01-C08

Pathologie cervicale bénigne et maligne

Marie-Charlotte Lamau, Jérôme Alexandre et Anne Gompel

 

Les lésions bénignes sont fréquentes, sans conséquences majeures hormis la survenue d’épisodes infectieux à répétition ou d’hémorragies.

Elles peuvent être développées à partir de l’épithélium pavimenteux :

– l’ectropion correspond à une éversion de la muqueuse endocervicale au-delà de l’orifice externe. Cet épithélium glandulaire est fragile et peut se surinfecter, être responsable de métrorragies après les rapports. On déconseille les gestes thérapeutiques agressifs sur ces lésions en raison du risque de sténose du col et d’insuffisance de production de glaire qui peuvent en découler. Un traitement anti-infectieux local permet habituellement de contrôler les leucorrhées abondantes ;

– des polypes uniques ou multiples parfois prolabés peuvent apparaître.

– l’adénose, ectopie de muqueuse glandulaire à distance de l’orifice externe, est une pathologie surtout rencontrée chez les filles de mères ayant pris du DES (diéthylstilbestrol) pendant leur grossesse.

Elles peuvent correspondre à des greffes tissulaires :

– kyste d’inclusion épidermoïde,

– endométriose parfois avec un saignement extériorisé.

Elles peuvent appartenir à la pathologie générale tumorale des tissus mous : adénofibrome, léiomyome, angiome.

Cervicite

Elles sont d’étiologies diverses : bactériennes, mycosiques, parasitaires, ou virales, les plus importantes étant représentées par ces dernières.

L’infection par les papillomavirus est au premier plan.

Le condylome peut être visible dès l’examen du col à l’œil nu sous formes de petites élevures blanchâtres.

Histoire naturelle des lésions précancéreuses et cancéreuses du col

L’histoire naturelle du cancer du col de l’utérus comporte plusieurs lésions histologiques précancéreuses (les néoplasies cervicales intra-épithéliales ou CIN), faisant suite à la persistance de l’infection génitale par un HPV à haut risque oncogène, dont certaines sont des stades facultatifs (CIN 1 et CIN 2) et d’autres des étapes nécessaires (CIN 3) à l’apparition d’un cancer invasif. Pour chaque lésion cervicale précancéreuse, il existe une probabilité de régression (de 32 à 57 % en fonction de la gravité de la lésion) vers un épithélium normal, accompagnant la clairance virale et une probabilité de persistance ou de…

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