S28-P01-C03 Myomes utérins

S28-P01-C03 Myomes utérins

S28

Gynécologie

Anne Gompel

Chapitre S28-P01-C03

Myomes utérins

Guillaume Pierre

 

Les myomes utérins (ou fibromes ou léiomyomes) sont des tumeurs bénignes de cellules musculaires lisses issues du myomètre et mises en évidence chez plus de la moitié des femmes en France [1]. Ils peuvent être uniques ou multiples. Ils sont le plus souvent asymptomatiques et découverts de façon fortuite lors d’un examen gynécologique. Leur nombre, leur taille et leur localisation peuvent être à l’origine de nombreux symptômes (douleur, saignement, infertilité). Actuellement, en cas de myomes symptomatiques, de nombreux traitements existent.

Classification des myomes

En fonction de leur siège anatomique, on distingue, de l’intérieur vers l’extérieur du corps utérin 3 localisations :

– le fibrome sous-muqueux, situé dans la cavité utérine, recouvert par l’endomètre ;

– le fibrome interstitiel (ou fibrome intra-mural), entièrement situé dans l’épaisseur du muscle utérin ;

– le fibrome sous-séreux qui fait sailli à la surface externe de l’utérus et se développe dans la cavité péritonéale. Les fibromes sous séreux peuvent être pédiculés (présentant un pied d’insertion) ou sessiles (présentant une large base d’implantation).

La Classification FIGO 2011 des myomes utérins (Palm-Coein) [2] permet une description plus objective de la localisation des fibromes utérins (cartographie) ainsi qu’une meilleure transmission des données entre le radiologue, le gynécologue et le chirurgien (Figure S28-P01-C03-I).

Clinique

La plupart des fibromes sont asymptomatiques et sont découverts lors d’une consultation gynécologique, de façon fortuite. En fonction de leur taille et de leur situation anatomique, ils peuvent être à l’origine de nombreuses pathologies gynécologiques :

– douleur pelvienne chronique à type de pesanteur pelvienne. Ces douleurs peuvent être majorées par un épisode aigu : torsion d’un fibrome pédiculé (le fibrome tourne sur lui-même autour de son pédicule), nécrobiose de fibrome (nécrose aiguë du fibrome liée à sa mauvaise vascularisation sanguine) ;

– ménorragies : augmentation de la durée et de l’abondance des règles, parfois à l’origine d’une anémie par carence martiale, mais seulement s’ils sont à développement sous muqueux ;

– métrorragies : survenue d’un saignement en dehors de la période des règles ;

– compression d’organes de voisinage :

– compression vésicale à l’or…

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