S29
Néphrologie
Chapitre S29-P03-C03
Maladies vasculaires rénales
Le rein est des organes les plus richement vascularisés de l’organisme. La vascularisation rénale est essentielle pour assurer la fonction de cet organe et toute pathologie (aiguë ou chronique) affectant les vaisseaux du rein, et notamment l’arbre artériel, va avoir des conséquences importantes par le biais d’une ischémie du parenchyme et de la chute du débit de filtration glomérulaire. On distingue classiquement les pathologies macrovasculaires, touchant les gros troncs artériels (artère rénale principale et grosses branches de division) ou veineux, des pathologies microvasculaires, responsables d’une oblitération des petites artères et artérioles intrarénales.
Maladies des gros vaisseaux rénaux
Les principales atteintes macrovasculaire, au plan anatomique, sont la sténose de l’artère rénale, l’occlusion de l’artère rénale responsable d’un infarctus rénal, ainsi que la thrombose de la veine rénale. La première est une pathologie chronique, s’installant habituellement en plusieurs mois ou années, les deux dernières sont des pathologies souvent plus aiguës.
Sténose de l’artère rénale
Les sténoses des artères rénales (SAR) ou de leurs branches sont une pathologie fréquente, pouvant être à l’origine d’une ischémie rénale chronique et parfois d’une hypertension artérielle (HTA) secondaire. L’American Heart Association définit arbitrairement une SAR « significative » par une réduction de diamètre luminal de plus de 60 %. En médecine expérimentale, ces HTA, dites rénovasculaires, sont rénine-dépendantes et réversibles par la revascularisation. En pratique clinique toutefois, ces caractéristiques ne s’appliquent pas toujours aux sténoses les plus communes, les SAR athéroscléreuses (SAAR). En effet les patients ayant une SAAR ne sont pas nécessairement hypertendus, les hypertendus avec SAAR n’ont pas nécessairement une rénine élevée, et la revascularisation des SAAR ne guérit pas toujours l’HTA.
Les différents types de SAR
La sténose athéromateuse des artères rénales est de loin la plus fréquente. Les patients porteurs de SAAR ont habituellement de multiples facteurs de risque, une pathologie cardiovasculaire touchant d’autres organes, symptomatique ou non, une HTA systolique et souvent une insuffisance rénale.
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